Creating vs. maintaining threshold public goods in conservation policies

فرنسي. Les mesures agri-environnementales mises en oeuvre par de nombreux pays visent à rémunérer les agriculteurs pour le maintien ou même la création de ces biens. Cette distinction entre maintien et création apparaît souvent dans l'exposé des motivations de ces politiques. Par exemple, le site de la Commission Européenne indique que l'agriculture "a contribué à travers les siècles à créer et entretenir toute une gamme d'habitats semi-naturels précieux". Ce projet vise à montrer que cette distinction n'est pas anodine. Nous supposons ici que le comportement des agriculteurs vis-à-vis du maintien ou de la création d'un bien non marchand va sans doute différer. Nous nous appuyons pour cela sur des travaux d'économie expérimentale montrant le rôle du contexte quand il s'agit de contribuer à un bien public. La contribution la plus significative étant celle d'Andreoni (QJE, 1995) qui déduit de son protocole que les individus semblent contribuer plus lorsqu'il s'agit de créer un bien public que lorsqu'il s'agit de le maintenir. Les sujets se comportent comme s'ils préféraient faire du bien aux autres plutôt que de ne pas leur faire du mal. Notre premier apport consiste à vérifier ce résultat de manière directe avec un protocole modifié. Par ailleurs, nous croisons l'effet de contexte avec l'existence de non-linéarité dans la production du bien public. De nombreux auteurs se sont intéressés aux biens publics avec seuil. Néanmoins, il n'y a pas à notre connaissance de papier qui croise effet de contexte et niveau du seuil. Notre second apport consiste donc à vérifier l'hypothèse d'Andreoni (1995) en présence de non linéarités. Nous montrons (1) que conformément aux prédictions théoriques, les contributions augmentent avec le seuil, excepté pour le niveau de seuil le plus élevé, (2) que les individus sont moins coopératifs dans le maintien d'un bien public que dans sa création, et enfin, (3) que ce dernier effet augmente avec le seuil. Des implications importantes sont dérivées quant à la mise en oeuvre des mesures agri-environnementales.

إنجليزي. Conservation policies provide strong incentives to farmers to contribute to the environmental protection. One concern of such policies is to create and/or maintain a variety of valuable public goods. One main difference between creating and maintaining public good is that farmers are asked to create resources in the first policy, while in the other, they have to maintain unchanged an existing level of resources. While conservation policies indifferently aim at both creating and maintaining a variety of public goods since they provide similar incentive for both policies, it is possible that farmers behave differently in the two contexts. This paper aims at testing this framing effect. The originality of our approach is to combine both framing and threshold dimensions by comparing maintaining and creating contexts using threshold public goods experiments. First, the creating treatment corresponds to a classical Voluntary Contribution Mechanism whereas the maintaining treatment corresponds to a setting where all tokens are initially placed in the public investment and subjects can withdraw tokens. Second, we test for this hypothesis in the case of Provision Point Mechanism experiments with three different threshold levels. The results are that first, consistent with theoretical predictions, contributions rise with threshold level, with exception for the highest level. Second, individuals tend to be less cooperative in the maintaining frame rather than in the creating frame. Finally, framing effects seem to be more effective under higher threshold levels. Important consequences of these results can be found for the management of agri-environmental resources.