Régénération des forêts : les taux d' herbivorie et d'infection par les pathogènes varient-ils le long d'un gradient altitudinal ?

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فرنسي. De nombreuses études ont montré que les interactions biotiques peuvent être modifiées par des facteurs externes comme les conditions climatiques ou la disponibilité en nutriments. La prise en compte de telles modifications est essentielle pour comprendre la réponse des communautés végétales aux changements globaux. Ces études sont à l'origine de la «Stress Gradient Hypothesis»: les interactions positives prédominent en conditions environnementales stressantes et les interactions négatives prédominent en conditions plus clémentes. Actuellement, la grande majorité des travaux réalisés est centrée sur les interactions entre plantes et peu d'études ont analysé les interactions entre plantes et autres organismes (comme la prédation des insectes ou le parasitisme fungique). Cependant, certaines études ont montré que ces interactions, notamment entre plantes et insectes varient significativement le long de gradients abiotiques. Par exemple, les travaux de JM Adams de 2009 sur les insectes herbivores foliaires ont montré que les forêts de climat chaud semblent plus souffrir que les forêts de climat froid en termes de surface de feuilles prédatées. Cependant, le nombre limité d'études et leurs résultats contrastés n'ont actuellement permis aucun consensus. De plus, d'autres types d'interactions comme les interactions entre les végétaux et organismes du sol ont quant à elles été totalement négligées. Dans notre étude, nous avons tenté d'analyser la réponse des interactions entre régénérations des forêts, herbivores et pathogènes (aériens et souterrains) aux gradients altitudinaux. Nous avons donc réalisé un suivi de la pression d'herbivorie, de l'abroutissement et du parasitisme foliaire sur des populations naturelles ainsi que des expérimentations de transplantation de plantules afin de détecter d'éventuels patrons de réponse. L'ensemble des ces travaux a été effectué sur des gradients allant de 500 à 2000 mètres d'altitude. Nous avons également cherché, à travers des expérimentations en chambre de culture, à déterminer comment les influences des micro-organismes du sol sur la régénération varient le long de ces gradients. Pour finir, chaque patron observé a été discuté en relation avec la niche de chaque espèce étudiée (probabilités de présence prédites par des modèles de qualité de l'habitat).