Recherches sur la croissance du sandre (Sander lucioperca L.) et ses déplacements dans quelques rivières du sud de la France, d'après des résultats de marquage.
1969
GOUBIER J.
De 1959 à 1964, 6 137 sandres d'un été furent marqués avant leur déversement dans les rivières des départements de l'Hérault et du Tarn-et-Garonne. 120 recaptures ont été faites. Le pourcentage des reprises est de 1,67% dans le département de l'Hérault, et de 10,5% dans le département du Tarn-et-Garonne. Les taux de reprise pour chaque rivière sont étudiés et analysés. Ces marquages quoique très incomplets et laissant de nombreuses questions sans réponses, permettent d'effectuer une première ébauche de la biologie du Sandre dans les rivières françaises. Morphométriquement, les sandres étudiés sont très homogènes. Les relations entre la longueur totale et la longueur fourche, puis entre la longueur totale et la masse ont été calculées par la méthode des moindres carrés. On a établi les relations suivantes (avec des longueurs en mm et des masses en grammes) : LF = 0,96 LT — 5 M = 7,90 10-6 L3,034 La croissance en longueur puis la croissance en masse ont été déterminées. Après son premier été, le sandre a 23 cm et 200 g ; le sandre de 2 étés a 42,5 cm et 825 g; le sandre de 3 étés a 51,5 cm et 1 460 g; à 4 étés il a 59 cm et 2 150 g ; à 5 étés, il a 66 cm et 2 840 g ; à 6 étés, il a 71 cm et 3 525 g. Sa croissance est donc rapide, supérieure à celle qui est observée dans la plupart des pays d'Europe. Le sandre est un poisson assez sédentaire. La dévalaison après le marquage, est de règle (une dizaine de km en moyenne) et elle semble donner naissance à une occupation stable. Des individus effectuent de grands déplacements , sans caractère saisonnier et indépendants de la reproduction.
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