Mycoplasmas, plants, insect vectors: a matrimonial triangle | Mycoplasmes, plantes, insectes vecteurs: un ménage à trois
2001
Garnier, M. ((Institut National de la Recherche Agronomique, Villenave d'Ornon (France). Centre de Bordeaux, Unité Mixte de Recherche Génomique Développement Pouvoir Pathogène, Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire)) | Foissac, X. | Gaurivaud, P. | Laigret, F. | Renaudin, J. | Saillard, C. | Bove, J.M.
French. Les mycoplasmes pathogènes de plantes ont été découverts par microscopie électronique en 1967, longtemps après la découverte et la culture en 1898, du premier mycoplasme pathogène d'origine animale, Mycoplasma mycoides. Les mycoplasmes sont des eubactéries de la classe des Mollicutes, un groupe phylogénétiquement relié aux bactéries à Gram positif et caractérisé par un petit génome à faible pourcentage de guanine (G) plus cytosine (C), et dépourvu de paroi. Les mycoplasmes phytopathogènes sont responsables de plusieurs centaines de maladies et se répartissent dans deux groupes: les phytoplasmes et les spiroplasmes. Les phytoplasmes (appelés antérieurement MLOs, pour "mycoplasma-like organisms") ont été découverts en premier. Ils sont pléiomorphes, et ont résisté à la mise en culture. Parmi les Mollicutes phytopathogènes, les phytoplasmes sont les plus nombreux. En revanche, seulement trois spiroplasmes pathogènes de plantes sont connus. Spiroplasma citri, l'agent du stubborn des agrumes a été découvert et cultivé en 1970, c'est un organisme hélicoïdal et motile. S. kunkelii, l'agent du rabougrissement du maïs, et S. phoeniceum responsable d'une jannisse de la pervenche en Syrie sont les deux autres spiroplasmes phytopathogènes. Il existe de nombreux autres spiroplasmes associés aux insectes et aux tiques. Les mycoplasmes phytopathogènes sont localisés exclusivement dans les tubes criblés du phloème. Ce compartiment cellulaire dans lequel circule la sève enrichie par les produits de la photosynthèse est un réservoir de nourriture pour de nombreux insectes: pucerons, cicadelles, psylles... Il est intéressant de noter que les mycoplasmes phytopathogènes sont très spécifiquement transmis par certaines espèces de cicadelles ou de psylles. Cet article décrit les progrès récents dans les connaissances sur les interactions entre les mycoplasmes phytopathogènes et leurs hôtes, la plante et l'insecte vecteur, ainsi que les stratégies, parfois contestées, qui peuvent être développées pour la lutte contre les maladies à mycoplasmes, telles que l'approche "planticorps", autrement dit l'expression d'anticorps anti-mycoplasmes dans les plantes
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