L'acquisition des préférences alimentaires : le cas du goût sucré
2010
Nicklaus , Sophie (INRA , Dijon (France). UMR 1324 Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation ) | Marie-Sylvie Billaux
French. À la différence des autres saveurs (amère, acide, salée), la saveur du sucre est appréciée par le nouveau-né. Cette appréciation est appliquée en pédiatrie, car des solutions sucrées réduisent les pleurs des nourrissons lors d’interventions bénignes. La préférence pour le goût sucré observée à la naissance s’estompe relativement dans la petite enfance, mais reste forte dans l’enfance et l’adolescence, puis elle diminue à l’âge adulte. Dès la petite enfance, des expériences répétées avec des aliments sucrés renforcent leur attractivité. Le contexte affectif de la consommation des aliments sucrés peut moduler l’effet des expositions : les pratiques parentales visant soit à contrôler la consommation d’aliments sucrés, soit à les offrir en récompense d’un « bon » comportement renforcent ces préférences. Par ailleurs, l’appréciation du gout sucré pourrait varier en fonction du patrimoine génétique, mais le degré d’appréciation du goût sucré n’a pas encore été relié avec des protéines connues. La présence ubiquitaire d’aliments sucrés dans nos sociétés pourrait entraîner une évolution dans l’attrait qu’ils suscitent, et dans le patrimoine génétique humain.
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