Does the effect of forest roads extend a few meters or more into adjacent forest? A study on understory plant diversity in managed oak stands | L'effet des routes forestières s'étend-il sur quelques mètres ou plus dans la forêt adjacente ? Une étude sur la diversité de la flore du sous-bois dans des peuplements gérés de chêne
2010
Avon, C. | Bergès, Laurent, | Dumas, Y. | Dupouey, J.L.
English. Roads are recognised as having different ecological roles such as barrier, corridor or habitat, but the spatial extent of road effects on plant communities in forests remains unclear. We studied the effect of forest road distance on plant understory diversity at 20 sites in young and adult oak stands in a French lowland forest with a long history of management and road construction. All vascular and bryophyte species were collected at five distances ranging from the road verge to 100 m into the adjacent forest stand. We analysed species composition, individual species response, a priori life-history traits response life form, habitat preference and dispersal mode and environmental indicator values in relation to road distance and stand age. Plant composition strongly differed between road verge and forest interior habitats. The main road effect extended less than 5 m into the forest stand. A third habitat was detected at the forest-road edge resulting from the road effect on light and soil conditions, and from edge-specific topography. Non-forest species were almost absent from the forest interior. In contrast, many bryophytes and several vascular plants kept away from the road. We identified a posteriori six species groups that better explained the variability of plant response profiles than a priori life-history traits. Plant response to road distance was also dependent on stand age: some species colonised from the road into the forest interior in young stands following regeneration cutting, while other species displayed the reverse pattern in adult stands once canopy closed above the forest road. Even if the depth of forest road effect measured in lowland managed stands was narrow, building of a new forest road has non negligible effects on plant population dynamics. Forest managers should take into account the impacts of roads on biodiversity, since the expected intensification of silviculture in response to global changes is set to accentuate the effect of forest roads. We recommend further study on the role of dispersal by vehicles (i.e. agestochory) in road effects.
Show more [+] Less [-]French. Les routes peuvent jouer différents rôles écologiques tels que barrière, couloir ou de l'habitat, mais l'étendue spatiale des effets de la route sur les communautés végétales dans les forêts n'est pas bien connu. Nous avons étudié l'effet de la distance à une route forestière sur la diversité végétale du sous-bois dans 20 sites de chênaies jeunes et adultes, situés dans une forêt de plaine française ayant connu une longue histoire de gestion et de construction de routes. Toutes les plantes vasculaires et les bryophytes ont été inventoriées à cinq distances allant de la banquette de la route à 100 m vers l'intérieur du peuplement forestier adjacent. Nous avons analysé la composition des relevés, la réponse individuelle des espèces, la réponse par groupes d'espèces basés sur les d'histoire de vie des traits - forme biologique, preferendum d'habitat et mode de dispersion - et certains paramètres environnementaux en fonction de la distance à la route et de l'âge du peuplement. La composition des plantes varie fortement entre le bord de route et l'intérieur forestier. La portée de l'effet route s'étend à moins de 5 m à l'intérieur des peuplements forestiers. Un troisième habitat a été détecté à la lisière entre la route et la forêt, qui combine d'une part l'effet latéral de la route sur la lumière et les conditions du sol et d'autre part la topographie spécifique du bord de route (talus). Les espèces non forestières sont quasiment absentes de l'intérieur de la forêt. En revanche, de nombreuses bryophytes et plusieurs plantes vasculaires sont tenues à l'écart de la route. Nous avons identifié six groupes d'espèces a posteriori qui expliquent mieux la variabilité des profils de réponse des plantes que les traits d'histoire de vie analysés. La réponse à la distance à la route dépend aussi de l'âge du peuplement : certaines espèces colonisent à partir du bord de la route vers l'intérieur forestier dans les jeunes peuplements après la coupe de régénération, tandis que d'autres espèces affichent la tendance inverse dans les peuplements adultes, une fois que le couvert au-dessus du chemin forestier se referme. Même si la profondeur de l'effet route forestière détectée dans ces peuplements gérés de plaine est réduite, la construction d'une nouvelle route a des effets non négligeables sur la dynamique des populations de plantes. Les gestionnaires forestiers devraient davantage tenir compte de l'impact des routes sur la biodiversité, car l'intensification prévue de la sylviculture en réponse aux changements globaux va accentuer leurs effets. Nous recommandons pour préciser les effets des routes une étude plus approfondie sur le rôle de la dispersion par les véhicules (i.e. agéstochorie).
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