Mieux intégrer la forêt dans la comptabilité nationale grâce à un système de comptes économiques forestiers fondé sur des valeurs physiques et monétaires de flux et de stocks
1998
Peyron, J.L.
French. A l'instar de nombreux actifs naturels, les forêts ne sont pas traitées de matière satisfaisante dans les comptes nationaux. C'est pourquoi, l'accent est mis sur une plus grande intégration des aspects économiques et environnementaux. Dans le cadre de recommandations internationales, un système complet et cohérent pourrait être maintenant mis en place dans de nombreux pays sur la base de comptes de stocks et de flux, tant physiques que monétaires. Là où des inventaires forestiers sont réalisés, des comptes physiques de stocks et de flux peuvent être établis. Les flux physiques doivent ensuite être valorisés en termes monétaires, puis complétés avec d'autres flux monétaires tels que les coûts de gestion pour conduire à une vision globale des activités de gestion forestière. Enfin, l'évaluation des stocks devient possible à partir de la somme des revenus nets futurs actualisés, estimés en fonction des interventions pratiquées aujourd'hui, aux différents stades, sur les arbres et peuplements. Ce schéma a été développé à partir de valeurs marchandes pour des peuplements équiennes d'une part, inéquiennes d'autre part. Bien que l'évaluation des biens et services non marchands n'ait pas été réalisée, elle pourrait aisément être intégrée à l'approche au fur et à mesure de la disponibilité de l'information correspondante. Avec un tel cadre comptable, certains coûts liés à un usage discutable de la forêt seraient calculés et la véritable production de la sylviculture serait prise en compte, y compris la valeur de la croissance ligneuse. Ces coûts et revenus pourraient alors être intégrés dans les comptes nationaux.
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