Incidence de la compétition entre colonies sur l’activité pollinisatrice chez l’abeille domestique (Apis mellifera L.)
2007
Balaguer, Fabien
English. The use of honeybee (Apis mellifera L.) colonies for crop pollination is now a common practice with clear and well known advantages, both from a quantitative and a qualitative standpoint. However, the bases for this practice are still largely lacking in order to optimize colony use within the context of sustainable agriculture and the common interest of beekeepers and farmers. The complexity of honeybees social organisation has led to consider their colonies as true superorganisms made of closely interacting individuals. With this approach in mind, the objective of our assay was to compare in the set environment of an insectproof tunnel the pollinating activity of an 8,000 bee-strong colony with that of two 4,000 bee-strong colonies placed together. We used cantaloupe as a crop model and a total of 5 adjacent tunnels as replicates. The recordings were done daily for 10 days starting with the colony introduction in the tunnels. We assessed the evolution of available resources for bees (nectar and pollen) and recorded visually the foraging activity every 2 hours between 1000 and 1600 h. The pollinating activity was measured by analyzing the stigmatic pollen load on a daily sample of open-pollinated flowers. The fruit set of these flowers was monitored and the fertilization efficiency, measured by the fruit content in filled seeds, was measured. Based on the results from two dates including the day of colony introduction, the number of colonies per tunnel did not affect forager density nor the resulting pollination intensity that averaged 5,200 melon pollen grains per stigma. Fruit set over the 10 days of recording was not homogeneous among the tunnels and it was higher in the presence of two colonies than with a single one. Seed content per fruit was not affected by the colony treatment. The implications of these results are discussed.
Show more [+] Less [-]French. L’utilisation de colonies d’abeilles domestiques (Apis mellifera L.) pour la pollinisation des cultures est aujourd’hui une pratique courante dont les avantages, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, sont largement reconnus. Cependant les bases de cette pratique font encore largement défaut pour optimiser l’utilisation des colonies dans un contexte d’agriculture durable et dans l’intérêt commun des apiculteurs et des agriculteurs. La complexité de l’organisation sociale chez A. mellifera a conduit à considérer ses colonies comme de véritables super-organismes constitués d’individus vivant en interdépendance. Dans cette optique, notre essai avait pour objectif de comparer, dans l’environnement d’un tunnel « insectproof », l’activité pollinisatrice d’une colonie de 8 000 abeilles à celle de deux colonies de 4 000 abeilles disposées ensemble. Nous avons utilisé le melon comme modèle végétal et un total de 5 tunnels pour nos répétitions. Les relevés ont été effectués pendant 10 jours à partir de l’introduction des colonies dans les tunnels. Nous avons suivi l’évolution des ressources disponibles pour les abeilles (pollen et nectar) et mesuré visuellement l’activité de butinage toutes les 2 heures entre 10h00 et 16h00. L’activité pollinisatrice globale a été mesurée par l’analyse de la charge en pollen de melon des stigmates d’un échantillon quotidien de fleurs en pollinisation libre. Le devenir de ces fleurs (taux de fructification) a été suivi et on a évalué l’efficacité de fécondation par le nombre de graines pleines par fruit. D’après les résultats sur deux dates dont le jour d’introduction des colonies, la charge en colonies par tunnel n’a pas eu d’effet sur l’activité de butinage des abeilles et sur l’activité pollinisatrice qui en a résulté avec une moyenne de 5 200 grains de pollen de melon par stigmate. Sur les 10 jours de suivi, le taux de fructification n’a pas été homogène entre tous les tunnels et il était plus élevé dans les tunnels avec deux colonies que dans ceux avec une seule colonie. Au contraire, le nombre de graines pleines par fruit n’a pas varié avec le traitement. Les implications de ces résultats sont discutés
Show more [+] Less [-]AGROVOC Keywords
Bibliographic information
This bibliographic record has been provided by Institut national de la recherche agronomique