Effets des systèmes de production sur les populations de nématodes nuisibles aux grandes cultures : recherche de méthodes pratiques de diagnostic et de gestion des risques

Textes issus des travaux du programme Casdar "Innovation et Partenariat" de 2007 et présentés lors d'un colloque le 4 décembre 2012, sous l'égide du GIS Relance Agronomique

National audience

English. The most recent studies on nematodes date from the last thirty years. As their detection requires expensive and specific analyzes, the observed damages are thus rarely attributed to their presence in the fields. As a result, their distribution over the territory, with few exceptions, remains poorly known. This project was therefore intended to update these studies in a new agronomical context linked with the increase in rapeseed surfaces for the production of biodiesel, the new guidelines related to the management of intercropping to meet the requirements of the Nitrates Directive and the need to reduce the use of chemical solutions in favor of the use of resistant varieties and / or tolerant. The species studied in this project are those that are harmful to beets, canola, durum wheat and corn. The main purposes of this project are: i) to estimate the effect of new cultures and intermediate crops on nematode populations, ii) to identify the methods used during the intercropping to limit the evolution of populations, iii) to build decision support systems. Although they sometimes need to be consolidated, the results give some new data on the distribution, biology and harmfulness of poorly known species. They also contribute to the development of an optimized management of resistant and / or tolerant varieties of intercropping and alternative control methods, to maintain these populations at levels which are consistent with the quantitative and qualitative requirements of the sector.

French. Pour la plupart, les dernières études d'ampleur sur les nématodes inféodés aux grandes cultures datent d'une trentaine d'années. Les dommages observés dans les parcelles ne sont que rarement imputés à la présence de ces ravageurs, leur mise en évidence nécessitant des analyses spécifiques et coûteuses et leur répartition sur le territoire restant, à quelques exceptions près, mal connue. Ce projet a donc eu pour vocation de relancer ces études dans un contexte profondément remanié par l'augmentation des surfaces de colza destinées à la production de diester, les nouvelles directives liées à la gestion des intercultures pour répondre aux exigences de la directive nitrates et à la nécessaire diminution de l'utilisation des solutions d'origine chimique au profit de l'utilisation de variétés résistantes et/ou tolérantes. Les espèces étudiées dans ce projet sont celles qui sont nuisibles aux cultures de betteraves, de colza, de blé dur et de maïs. Les expérimentations réalisées sont destinées à : i) estimer l’effet des nouvelles cultures et cultures intermédiaires sur les populations de nématodes, ii) recenser les méthodes utilisables pendant la période de l’interculture pour limiter l’évolution de populations, iii) construire des systèmes d’aide à la décision. Bien qu’il soit parfois nécessaire de les consolider, les résultats obtenus apportent de nouvelles données sur la répartition, la biologie, la nuisibilité d'espèces parfois peu connues. Ils contribuent également au développement d'une gestion optimisée des variétés résistantes et/ou tolérantes, de l'interculture et des méthodes de lutte alternatives, visant à maintenir ces populations à des niveaux compatibles avec les exigences quantitatives et qualitatives des filières.