Quantification des vitesses d'érosion par dendrogéomorphologie : utilisation des racines déchaussées dans les badlands marneux des bassins expérimentaux de Draix (Alpes de Haute-Provence)
2011
Rovera, Georges | Corona, Christophe | Lopez Saez, Jérôme | Pacte, Laboratoire de sciences sociales (PACTE) ; Université Pierre Mendès France - Grenoble 2 (UPMF)-Université Joseph Fourier - Grenoble 1 (UJF)-Sciences Po Grenoble - Institut d'études politiques de Grenoble (IEPG)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) | Ecosystèmes montagnards (UR EMGR) ; Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA) | Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale (GEOLAB) ; Université Blaise Pascal - Clermont-Ferrand 2 (UBP)-Institut Sciences de l'Homme et de la Société (IR SHS UNILIM) ; Université de Limoges (UNILIM)-Université de Limoges (UNILIM)-Université Clermont Auvergne [2017-2020] (UCA [2017-2020])-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Clermont Auvergne (UCA)
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Show more [+] Less [-]French. Les marnes noires du Jurassique couvrent de vastes surfaces dans les Alpes françaises du Sud. Partout où elles affleurent, elles sont sujettes à une érosion intense à l'origine de problèmes de sédimentation dans les cours d'eau et d'envasement dans les réservoirs hydro-électriques. Dans les badlands de Draix (Alpes de Haute-Provence), les vitesses d'érosion obtenues par différentes méthodes de mesure atteignent 5 à 10 mm/a. Dans cette étude, les mesures d'érosion quantifiées au moyen d'une approche dendrogéomorphologique sont validées par comparaison avec celles issues du suivi micrométrique d'un réseau de 47 tiges métalliques. Trente-neuf racines de Pinus sylvestris L. déchaussées ont été échantillonnées dans le bassin-versant du Moulin (8 ha) et l'impact de la dénudation sur les variations anatomiques des cernes annuels de croissance a été mesuré. L'année de déchaussement a pu être déterminée via l'étude de la diminution très rapide, de l'ordre de 60%, de la surface du lumen des trachéides. Les vitesses d'érosion mesurées au moyen de la dendrogéomorphologie atteignent en moyenne 5 mm/an et montrent une corrélation significative [r²(d)=0,39] mais non exclusive avec la pente locale. Elles concordent avec celles obtenues à partir de mesures micrométriques (5,7 mm/a en moyenne) et par cubages réalisés à l'exutoire du bassin-versant (4,7 mm/a). Dés lors, cette approche offre des perspectives particulièrement intéressantes pour quantifier et spatialiser rapidement les vitesses d'érosion moyennes sur plusieurs décennies, dans des bassins versants non instrumentés.
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