Assessment of intake capacity of dairy Lacaune sheep at the end of pregnancy and early lactation for updating equations of 1988 | Estimation de la capacité d’ingestion des brebis laitières Lacaune en fin de gestation et période d’allaitement dans le cadre de la mise à jour des équations de 1988.

National audience

English. On dairy ewe farms, over the periods of late gestation (G, last 6 weeks) and suckling (A, first 4 weeks), field observations show that the quantities of dry matter intake (QIMS) are higher than those predicted by the current equations established in the 1980s for the Limousine breed. With the development of the new INRAE ruminant feeding system, it became essential to update these equations. As part of the CIBRésil project (‘Une meilleure connaissance des Capacités d'Ingestion des Brebis pour des élevages ovins allaitants et laitiers plus autonomes et Résilients’, CASDAR funding), 2 series of experiments were conducted in 2022 and 2023 at the Experimental Unit La Fage (INRAE). Each year, 2 batches of 24 (G) or 18 (A) adult Lacaune ewes were balanced with either 2 different body weights with 20 kg difference and the same litter size (TP, 2 lambs, year 1), or with 2 litter sizes (1 or 2 lambs) but identical body weights (year 2). Each year, the batches were subdivided into 2 subgroups. Each of which received grass hay with a difference of bulk value (expressed as fill unit for sheep, UEM) of 0.20 and 0.30 UEM. In addition, the ewes were fed barley and soya meal in identical quantities depending on the period. QIMS were measured individually, 3 to 4 days a week. The body weight and body condition of the ewes were measured every 2 weeks and the weight of the lambs at birth and at weaning. This system should make it possible to approach the intake capacity (IC) at these 2 stages which, according to the IC equation for each, depend on the weight (G, A), the size and weight of the litter (G) and the growth of the litter (A). In the G period, we observed no effect (P<0.05) of body weight or TP on QIMS, regardless of the hay quality. Within hay quality, we observed no effect of body weight or TP on hay intake expressed in bulk units (QIuemf). The QIuemf of the 2 hays were 2.65 UEM (year 1) and 2.95 UEM (year 2). In period A, neither of the 2 factors (body weight or TP) had any effect on the QIMS. In each of the 2 years, the QIuemf varied according to the quality of the hay from 3.33 to 3.27 UEM and from 3.67 to 3.39 UEM respectively from the least to the most bulky hay. With the same TP (2) and the same body weight level, the QIuemf in year 1 and 2 were close, at 3.53 and 3.67 UEM respectively. All the lamb criteria observed (birth weight, growth) were those usually measured on the site. In conclusion, the QIuemf was always higher than the theoretical IC, by 45 to 55% for period G and 25 to 50% for period A. These values must be greater because concentrate intake 0.300-0.400 (G) and 0.750-0.900 kg DM (A) were not taken into account. Other trials conducted as part of the CIBRésil project with other dairy and suckler breeds will supplement these initial results. Nevertheless, this work shows that the current equations cannot predict the QIMS of Lacaune dairy ewes.

French. En élevage de brebis laitières, sur la période de fin de gestation (G, 6 dernières semaines) et d’allaitement (A, 4 premières semaines), les observations de terrain montrent que les quantités volontairement ingérées de matière sèche (QIMS) sont supérieures à celles prédites par les équations actuelles établies dans les années 80 sur race Limousine. Avec le développement du nouveau système INRAE d’alimentation des ruminants, il est apparu essentiel de mettre à jour ces équations. Dans le cadre du projet CIBRésil (« Une meilleure connaissance des Capacités d’Ingestion des Brebis pour des élevages ovins allaitants et laitiers plus autonomes et Résilients », financement CASDAR), 2 séries d’expérimentations ont été conduites en 2022 et 2023 au sein de l’Unité Expérimentale de La Fage (INRAE). Chaque année, deux lots de 24 (G) ou de 18 brebis (A) Lacaune adultes ont été équilibrés avec soit 2 poids moyens différents de 20 kg et même taille de portée (TP, 2 agneaux, année 1), soit avec 2 tailles de portée (1 ou 2 agneaux) mais de poids identique (année 2). Chaque année, les lots étaient subdivisés en 2 sous-groupes qui recevaient chacun un foin de graminées avec une valeur d’encombrement (exprimée en unité d’encombrement mouton, UEM) écartée de 0,20 et 0,30 UEM. En complément, les brebis recevaient de l’orge et du tourteau de soja en quantité identique selon la période. Les QIMS étaient mesurées individuellement, 3 à 4 jours par semaine, le poids et l’état corporel des animaux étaient mesurés toutes les 2 semaines et le poids des agneaux à la naissance et au sevrage. Ce dispositif doit permettre d’approcher la capacité d’ingestion (CI) à ces 2 stades qui selon l’équation de la CI de chacun dépendent du poids (G, A), de la taille et du poids de portée (G) et de la croissance de la portée (A). En période G, nous n’avons observé aucun effet (P<0,05) du poids ou de la TP sur les QIMS, quel que soit le foin distribué. Intra qualité de foin, nous n’avons observé aucun effet du poids ou de TP sur les QI de foin exprimées en unités d’encombrement (QIuemf). En période G les QIuemf des 2 foins étaient de 2,65 UEM (année1) et 2,95 UEM (année2). En période A, aucun des 2 facteurs (poids ou TP) n’a eu d’effet sur les QIMS. A cette période, chacune des 2 années, les QIuemf ont varié selon la qualité du foin distribué de 3,33 à 3,27 UEM et de 3,67 à 3,39 UEM respectivement du moins au plus encombrant. Avec la même TP (2) et le même niveau de poids, les QIuemf en année 1 et 2 ont été proches avec respectivement 3,53 et 3,67 UEM. Tous les critères des agneaux observés (poids naissance, croissance) ont été ceux habituellement mesurés sur le site. En conclusion, les QIuemf ont toujours été supérieures à la CI théorique, de 45 à 55 % pour la période G et de 25 à 50% pour la période A, et ce sans tenir compte des apports d’aliments concentrés de 0,300-0,400 (G) et de 0,750-0,900 kg MS (A). Ce travail sera complété par d’autres mesures conduites dans le projet, mais il montre déjà que les équations actuelles ne permettent pas prédire les QIMS réelles pour des brebis laitières de race Lacaune.