Strategies des producteurs en zone cafeiere et cacaoyere du Cameroun : quelles adaptations a la crise ?
1990
Losch B. | Fusillier J.L. | Dupraz P.
French. La chute rapide des prix internationaux du cafe arabica, du cafe robusta et du cacao s' est traduite, au Cameroun comme dans d' autres pays producteurs, par une desorganisation des filieres de commercialisation et des circuits de financement de l' economie. Malgre un soutien des prix pendant deux ans, les pouvoirs publics ont choisi de diminuer le prix d' achat au producteur (fin 1989) de 40 % pour le cacao, de 47 % pour l' arabica et de 60 % pour le robusta. On estime le manque a gagner des planteurs a 50 milliards de francs CFA auquel il faut ajouter le non respect du prix officiel d' achat, l' absence ou les retards de paiement (du robusta notamment). Cette situation correspond a l' effondrement d' un pouvoir d' achat qui etait en baisse constante depuis 1979. Elle concerne environ 620.000 planteurs soit approximativement 3, 5 a 4 millions de ruraux camerounais. On constate une adaptation des systemes de culture avec une relance de la production vivriere voire maraichere et une remise en cause de la specialisation qui caracterisait les producteurs de robusta. Si les perspectives pour le robusta et l' arabica sont extremement negatives, une intensification pour le cacao reste possible pour les zones conservant une reserve de productivite. La recherche d' une augmentation des revenues monetaires reste un objectif pregnant des differentes strategies identifiees.
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