Maîtrise des flux d'azote dans la gestion des prairies et du pâturage en systèmes laitiers intensifs
2008
Peyraud, Jean-Louis | Delaby, Luc
This paper deals with the challenge to reduce N excretion and the amount of N able to leach under pasture by adjusting N inputs while limiting adverse effects on animal nutrition and milk production per cow and per hectare. The paper starts by discussing the origin and variation of N flow in dairy cows. N intake is divided into N exported in milk and N excreted in faeces and urine. Variation in N excretion is mainly in urinary N and can be influenced by fertilisation and nutrition management. At the animal level, lowering N fertilisation improves N utilisation and N balance, without greatly affecting the nutritive value of grasses, except when the crude grass protein content falls below, 120 g kg(-1) DM that may reduce dry matter intake and consequently animal performance. The negative effects of lowering N fertilisation on animal performance can be compensated by the inclusion of (white) clover, due to its higher intake and digestibility. Because of higher ruminal N losses, white clover may again increase the amount of N excreted despite higher milk yield per cow on mixed swards. At the paddock level, decreasing N fertiliser always reduces N surplus and the risk of nitrate leaching because N input is reduced to a far greater extent than N exported in milk. Replacing high N fertilisation by grass clover mixtures also has the potential to reduce N surplus and nitrate leaching but to avoid high levels of N2 fixation, the clover content should not exceed 0.3 to 0.4. Increasing stocking rate for a given level of N fertilisation only marginally reduces N surplus per ha. Supplementation with either cereal based concentrates or with maize silage reduces N excretion per cow but because it enables an increased stocking rate it may increase N surplus per ha.
Show more [+] Less [-]L’objectif de ce texte est d’analyser dans quelle mesure il est possible de réduire l’excrétion de N par l’animal et les quantités de N potentiellement lessivables par réduction des intrants azotés tout en limitant les effets négatifs sur la nutrition de l’animal et les performances laitières par animal et par hectare. Dans une première partie, ce texte rappelle les origines des pertes d’azote par l’animal. Ce sont les quantités d’azote excrétées dans l’urine qui sont les plus variables. Elles varient notamment en fonction de la fertilisation azotée et de l’équilibre de la ration. Au niveau de l’animal, la réduction de la fertilisation azotée réduit fortement l’excrétion urinaire sans affecter fortement la valeur nutritionnelle du fourrage et les performances, du moins tant que la teneur en MAT de l’herbe reste supérieure à 120 g par kg de MS. En deçà de cette valeur, l’ingestion d’herbe et finalement la production laitière sont réduites. L’introduction de trèfle blanc permet de limiter la fertilisation sans affecter les performances voire même en les accroissant mais, du fait de sa forte teneur en protéines, le trèfle accroît l’excrétion urinaire de N. A l’échelle de la parcelle, la réduction de la fertilisation réduit toujours le bilan azoté et les risques de pertes par lessivage car les intrants azotés sont alors toujours réduits dans une bien plus grande proportion que les quantités d’azote exportées par le lait. L’introduction de trèfle permet en général de réduire le bilan N de la parcelle et les risques de fuites de nitrates comparés à une parcelle de graminées fortement fertilisée, à conditions toutefois de ne pas dépasser 30 à 40% de trèfle dans l’association. Au-delà, les quantités d’azote fixées par le trèfle et finalement le lessivage peuvent augmenter. Pour un niveau de fertilisation N donné, l’accroissement du chargement ne réduit que marginalement le bilan N des parcelles. La supplémentation avec des céréales ou de l’ensilage de maïs permet de réduire l’excrétion de N par vache car elle réduit la teneur en N de la ration mais elle peut dégrader les bilans à l’échelle de la parcelle car elle s’accompagne en général d’un accroissement du chargement.
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