Effets de la substitution du maïs par du sorgho sur la durabilité de la production de foie gras d'oie

English. The aim of this work was to evaluate the effects of substitution of corn by sorghum during growing-finishing and overfeeding periods on the economic, social and environmental impacts of “foie gras” production. Attributional LCA was conducted to calculate 6 indicators : eutrophication (EP, kg PO4- eq.), climate change (CC, kg CO2 eq.), acidification potential (AP, kg SO2 eq.), cumulative energy demand (CED, MJ), water use (WU, m3) and land occupation (LO, m2 per year) of 1kg of diet containing sorghum or corn as source of cereal and 1kg of "foie gras”. The impact calculation was conducted using the Ecoinvent database, SimaPro_ 7.2 software and mass allocation approach. Economic performance was measured using six indicators: food prices used / animal, overfeeding efficiency, the ratio of liver weight / weight of the animals used during overfeeding, the ratio of liver weight / quantity of mash feeding, feed conversion ratio, business value of livers. Social performance was measured using six indicators: the percentage of foie gras classified Extra and First, the yield after cooking and intension reuptake of the product by the consumer, the mortality rate during rearing and overfeeding and state of plumage. The substitution of corn by sorghum lowers the environmental impact of the production of foie gras for 4 of the 6 environmental indicators (-18% to -64%). The economic and social consequences are more mixed, with improvement in 3 of the 6 indicators in each sustainability dimensions mainly due to higher liver weight and mortality during overfeeding. The overall results suggest that the use of sorghum in the diet of geese is interesting to improve the environmental sustainability of the production of foie gras. Some adjustments in the itinerary production are needed to optimize the use of this raw material constraints of the production of foie gras and improve all of its economic and social impacts.

French. Le but de ce travail était d'évaluer les conséquences de la substitution du maïs par le sorgho sur les performances économiques, sociales et environnementales des systèmes de production de foie gras d’oie. Une ACV a été réalisée pour évaluer 6 indicateurs d’impacts environnementaux : le potentiel d'eutrophisation (kg PO4-éq.), le changement climatique (kg CO2-éq.), le potentiel d'acidification (kg SO2-éq.), la demande d'énergie cumulée (MJ), l’utilisation de l'eau (L) et l'occupation des terres (m2 par an) de 1kg d’aliment contenant du sorgho ou du maïs comme source de céréale et de 1kg de foie gras. Le calcul des impacts a été réalisé en utilisant la base de données Ecoinvent, le logiciel SimaPro et la méthode d’allocation économique. La performance économique a été mesurée à l’aide de 6 indicateurs : prix des aliments, efficacité du gavage, le ratio poids de foie/poids des animaux, le ratio poids de foie/quantité de pâtée de gavage, l’indice de consommation, la valeur commerciale des foies. La performance sociale a été mesurée à l’aide de 6 indicateurs: le pourcentage de foies gras classés en Extra et Première, le rendement des foies gras après cuisson et l’intension de reconsommation du produit par le consommateur, le taux de mortalité en élevage et en gavage et l’état d’emplumement. La substitution du maïs par du sorgho entraîne une baisse des impacts environnementaux de la production de foie gras pour 4 des 6 indicateurs environnementaux (-18% à –64%). Les conséquences économiques et sociales sont plus mitigées avec une amélioration de 3 indicateurs sur 6 dans chacun des piliers en raison notamment d’un poids de foie et d’une mortalité en gavage plus élevés. L’ensemble des résultats suggère que l'utilisation de sorgho dans l’alimentation des oies est intéressante pour améliorer la durabilité environnementale de la production de foie gras. Quelques ajustements dans l’itinéraire de production sont nécessaires pour optimiser l’utilisation de cette matière première aux contraintes de la production de foie gras et améliorer l’ensemble de ses impacts économiques et sociaux.