Floraison des arbres forestiers : approche hormonologique
1991
Bonnet Masimbert, Marc | Doumas, Patrick | Lucas, Isabelle | Unité de recherche Amélioration, Génétique et Physiologie Forestières (AGPF) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)
International audience
Show more [+] Less [-]English. Chez les arbres forestiers la longueur de la phase juvénile, qui précède l'apparition de la maturité sexuelle, et l'irrégularité de la floraison lorsque celle-ci est atteinte, constituent des freins pour l'amélioration des espèces forestières et pour l'entrée en production des "vergers à graines". Plusieurs travaux sur conifères montrent que, à côté de traitements culturaux très aléatoires, il est possible de provoquer artificiellement la mise à fleurs, parfois sur sujets considérés comme "juvéniles", à l'aide de traitements faisant intervenir des phytohormones, en particulier certaines gibbérellines (GAs) (Bonnet-Masimbert et Zaerr 1987). Nous tentons une approche plurihormonale (dosage et métabolisme) de l'induction florale du sapin de Douglas, Pseudotsuga menziesii.Des traitements racinaires (cernage, engorgement...) favorisant la floraison suggèrent l'intervention possible des cytokinines (CKs). De fait, la période d'induction s'accompagne chez les futurs plants florifères d'une augmentation d'isopentényl adénine (iP) au niveau des pousses, laquelle pourrait résulter d'une réduction de la conversion de cette dernière vers les formes de type zéatine (Z et ZR) (Pilate et al., 1990). De plus l'application exogène d'ip favorise la floraison femelle (Imbault et al. 1988). Des dosages au niveau des racines confirment une évolution particulière des CKs de plants soumis à traitements racinaires (Lucas et al., 1991), différente de celle de plants soumis à pulvérisations de GA4/7.L'étude de l'évolution des gibbérellines révèle aussi des effets spectaculaires des traitements culturaux, comme des traitements hormonaux, sur le contenu des rameaux en GAs et sur le spectre de ces dernières (Doumas et al., 1989). A côté des dosages, nous avons entrepris, à l'aide de GAs marquées, l'étude du métabolisme de ce groupe particulièrement sujet à interconversions et conjugaisons. GA4 jouerait un rôle clé, selon qu'il est métabolisé en GAI (voie végétative) ou GA7 (voie sexuée).Auxine et acide abscissique ne seraient pas directement liés à l'induction florale. L'étude de l'intervention possible de l'éthylène est en cours, mais, bien que plusieurs traitements stimulants s'accompagnent de stress, l'application exogène d'Ethephon ne semble pas favoriser la floraison chez Pseudotsuga...Une difficulté de cette approche tient à la complexité de l'architecture des arbres qui rend difficile l'appréhension précoce du caractère florifère ou non des rameaux observés. De premiers résultats montrent que les polyamines pourraient jouer le rôle de marqueurs de l'état floral induit. (Daoudi et al. 1991), mais reste à préciser à partir de quel degré de différenciation
Show more [+] Less [-]AGROVOC Keywords
Bibliographic information
This bibliographic record has been provided by Institut national de la recherche agronomique