Flight initiation distance differs among eumelanin‐based color morphs in feral pigeons

International audience

English. Organisms facing anthropogenic activities usually exhibit phenotypic responses assumed to enhance coping with disturbance. These responses include a decreasing degree of reaction toward potentially risky situations (“behavioral tolerance”) with increasing disturbance. Though melanin is associated with many phenotypic traits, including pigmentation and behavior, the potential relationship between behavioral tolerance and melanin has never been explored. Such relationship may potentially result from either direct association between melanin and behavior (e.g., genetic correlation) or indirectly through a coloration‐dependent behavior‐modulating factor (e.g., differential predation or human preferences in cities toward color morphs). Feral pigeons ( Columba livia ) represent an ideal biological system to test for these hypotheses, due to their presence in cities worldwide, their considerable variation in eumelanin‐based coloration, ranging from white to black plumage, and their close proximity to humans. We measured Flight Initiation Distance (FID, classically used for behavioral tolerance assessment) of feral pigeons of 4 different eumelanin‐based color morphs in sites differing in their urbanization rate and pedestrian traffic within the restricted scale of a city center (Paris). Urbanization rate and pedestrian traffic had no effect on FID, maybe because of the small spatial scale considered. FID varied with eumelanin‐based coloration: white pigeons had lower FID (104.6 cm; i.e., higher behavioral tolerance) than darker morphs (232.3 cm for Blue bar, 184.4 cm for T‐pattern & Checker, and 181.8 cm for Spread color morphs). Though the exact underlying causes remain to be identified, we propose different possible mechanisms for this relationship that remain to be investigated in future work.

French. Les organismes confrontés aux activités anthropiques présentent généralement des réponses phénotypiques considérées comme facilitant leur tolérance aux perturbations. Parmi ces réponses figure un degré décroissant de réaction face à des situations potentiellement risquées (« tolérance comportementale ») lorsque les perturbations augmentent. Bien que la mélanine soit associée à des nombreux traits phénotypiques, y compris la pigmentation et le comportement, la relation potentielle entre la tolérance comportementale et la mélanine n'a jamais été explorée. Une telle relation pourrait résulter soit d'une association directe entre la mélanine et le comportement (par exemple, du fait de corrélations génétiques) ou par l'intermédiaire d'un facteur dépendant de la coloration et modulant le comportement (par exemple, une prédation ou une préférence humaine différentielle envers les morphes de couleur). Les pigeons représentent un système biologique idéal pour tester ces hypothèses, du fait de leur présence dans les villes autour du globe et leur considérable variation dans la coloration eumélanique de leur plumage, s'étendant du blanc au noir. Nous avons mesuré la Distance d'Initiation de Fuite (FID, classiquement utilisée pour estimer la tolérance comportementale) de pigeons bisets féraux de différents morphes mélaniques, dans des sites différant par leur degré d’urbanisation et le trafic piéton à l'échelle restreinte du centre d'une ville (Paris). Le degré d’urbanisation et le trafic piéton n'avaient pas d'effet sur la FID (peut‐être du fait de la petite échelle spatiale considérée). La FID variait avec la coloration mélanique: les pigeons blancs avaient une FID plus faible (donc une tolérance comportementale plus élevée) que les morphes sombres. Bien que la cause sous‐jacente précise reste à découvrir, nous proposons différents mécanismes possibles pour cette relation, qui restent à explorer dans des travaux futurs.