Comprendre les déterminants de la mise en place des pratiques de lutte biologique par conservation et gestion des habitats dans le Parc du Pilat

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French. L'utilisation des pesticides dans l'agriculture française est aujourd'hui largement remise en question en raison de ses effets néfastes sur l'environnement et la santé. Dans ce contexte, la lutte biologique par conservation et gestion des habitats (LBCGH) est envisagée comme une alternative durable pour favoriser la régulation biologique et ainsi réduire, voire éliminer, l'utilisation des pesticides. Le projet de recherche CARAB (Conception et Accompagnement de la Régulation des RAvageurs par la Biodiversité) s’intéresse au territoire diversifié du Pilat Rhodanien, dans lequel il cherche à déployer une démarche innovante de co-conception avec les acteurs pour favoriser une biodiversité auxiliaire.L’objectif de ce stage était d'identifier les freins et les leviers à l'adoption des pratiques de LBCGH au sein des exploitations agricoles du Pilat Rhodanien. Pour cela, une méthodologie qualitative basée sur des entretiens semi-directifs avec des agriculteurs et des acteurs locaux a été mise en œuvre, complétée par des observations participantes lors de journées techniques et des réunions de groupe. Bien que les résultats obtenus mettent en lumière les différentes pratiques favorables à la LBCGH observées dans le territoire, les motivations initiales des producteurs pour la mise en œuvre de ces pratiques n’est pas toujours associée à la préservation de la biodiversité. Pour chaque pratique, des freins et des leviers (techniques, économiques, personnels et organisationnels) ont été identifiés grâce aux entretiens avec les acteurs. Les résultats de ce mémoire permettront de soutenir un processus de co-conception impliquant divers acteurs pour élaborer des actions pertinentes à l’échelle du paysage en vue d’une régulation biologique efficace des bio-agresseurs. Cet engagement collectif des acteurs du territoire sera essentiel pour favoriser l’adoption de pratiques durables et renforcer la résilience des systèmes agricoles locaux.