Verrat à la lavande | Verrat à la lavande: Comment limiter l'impact de la diffusion des phéromones de verrat dans l'élevage sur la réussite de l'effet mâle chez la cochette ?

DEUG

French. La conduite en bandes en élevage porcin nécessite la synchronisation des chaleurs des cochettes et des truies. Actuellement, l’utilisation d’hormones exogènes est la technique la plus employée. Reconnue néfaste pour l’environnement, cette méthode est aujourd’hui remise en cause. Cette étude est menée dans le cadre de la recherche de solutions alternatives à la l’utilisation d’hormones en élevage porcin. La manifestation de l’œstrus chez la cochette peut aussi être provoquée par la présentation d’un verrat, ou effet mâle. Cependant, les phéromones de verrat ont une portée suffisamment importante pour permettre aux femelles de percevoir le mâle lorsqu’il est présent dans l’élevage, ce qui limite la réussite de l’effet mâle. L’apprentissage d’une odeur caractéristique associée au verrat par les cochettes pourrait permettre une meilleure synchronisation des chaleurs par pulvérisation du vecteur de l’odeur. Dans l’expérimentation 1, un mâle parfumé avec de l’huile essentielle de lavande a été présenté à plusieurs reprises à 2 lots de cochettes Large White X Piétrain, à 95 jours d’âge pour le lot 1 (n=14) et à 116 jours pour le lot 2 (n=16). Le comportement des porcins a été relevé dans le but d’identifier des individus stimulés par le contact social. A 180 jours d’âge, les cochettes ont été stimulées par la pulvérisation d’essence de lavande. L’état d’œstrus a été contrôlé par la mesure du taux sanguin de progestérone. L’expérimentation 2 est une étude comportementale permettant de tester les effets apaisants de la lavande. Les objectifs sont de connaître l’influence de l’essence de lavande utilisée dans l’expérimentation 1 sur le comportement des cochettes, et d’associer les attitudes observées à des comportements sexuels. Pour cela, 3 lots ont été utilisés : un lot de mâles castrés (n=7), un lot de femelles (n=7) et un lot mixte (n=8). Le groupage des chaleurs des cochettes du lot 2 a fonctionné pour 60% d’entre elles. Ce résultat confirme l’importance de la mémoire olfactive dans l’effet mâle. L’apprentissage d’odeur est exploitable en complément de la présentation du verrat pour limiter l’impact de la diffusion des phéromones dans l’élevage sur la réussite de l’effet mâle. L’éthologie de la sexualité des cochettes a montré qu’il n’y avait pas de relation entre leur comportement lors du contact avec le verrat et le succès de l’induction des chaleurs. L’effet supposé apaisant de la lavande n’a pas été montré mais un comportement sexuel spécifique à la femelle a été mis en évidence.