Ethnobotanical, phytochemical, and pharmaco-biological study of plants used in traditional medicine for the management of Sickle Cell Disease in Kinshasa, DR Congo | Étude ethnobotanique, phytochimique et pharmaco-biologique des plantes utilisées en médecine traditionnelle pour la prise en charge de la Drépanocytose à Kinshasa, RD Congo

English. The aim of this study was to identify medicinal plants used by parents of individuals with sickle cell disease for disease management and to assess the anti-sickling and anti-inflammatory activity of the most mentioned plants (Ipomoea batatas and Persea americana). A survey using snowball sampling technique was conducted with 30 parents (25 to 89 years of age). Ethnobotanical investigation led to the identification of 30 plant species of 30 genera and 25 botanical families. The most represented families were Fabaceae, Acanthaceae and Buseraceae. The documented flora consisted of five main life forms, including trees, shrubs, sub-shrubs, vines and perennial herbs. Trees (10 species) and shrubs (9 species) were dominant, followed by perennial herbs (7 species), vines (3 species) and sub-shrubs (1 species). Phytochemical analyses showed that Ipomoea batatas leaves contain saponins, polyphenols, anthocyanins, flavonoids, linked quinones, leucoanthocyanins, tannins, alkaloids and steroids. On the other hand, Persea americana leaves contain saponins, anthocyanins, flavonoids, linked quinones, leucoanthocyanins, tannins and steroids. Hydro-alcoholic extracts of both plants exhibited in vitro anti-sickling activity. At a dose of 89.3 µg/mL, these extracts were more active than Diclofenac sodium (39.7%). Additionally, the aqueous extract was more active than the organic extract. Persea americana (84.3% vs 78.0%) was more active in aqueous medium, while Ipomoea batatas (58.3% vs 52.0%) was more active in organic medium. The leaves of I. batatas exhibited in vitro anti-sickling properties. The minimum normalizing concentration (MNC), which is the lowest concentration at which the normalization rate is maximal, was found to be 30 µg/mL. Keywords: Sickle Cell Disease, Inflammation, Traditional Medicine, Ipomoea batatas, Persea americana

French. Le but du présent travail a été d’identifier les plantes médicinales utilisées par les parents des sujets drépanocytaires pour la prise en charge de la maladie et d’évaluer l'activité anti-drépanocytaire et anti-inflammatoire des plantes les plus citées (Ipomoea batatas et Persea americana). Une enquête par la technique d’échantillonnage en boule de neige a été réalisée auprès 30 parents (25 à 89 ans d’âge). L’enquête ethno-botanique a permis de répertorier 30 espèces distribuées dans 30 genres et 25 familles botaniques. Les familles les plus représentées étaient les Fabaceae, les Acanthaceae et les Buseraceae. La florule recensée est constitué de cinq formes de vie principales notamment les arbres, les arbustes, les sous-arbustes les lianes et les herbes vivaces. Les arbres (10 espèces) et les arbustes (9 espèces) étaient dominants suivis respectivement des herbes vivaces (7 espèces); des lianes (3 espèces) et les sous-arbustes (1 espèce). Les analyses phyto-chimiques ont révélé que les feuilles de Ipomoea batatas contiennent de saponines, de polyphénols, de anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins, de alcaloïdes et de stéroïdes. Par contre, les feuilles de Persea americana contiennent de saponines, des anthocyanes, de flavonoïdes, de quinones liées, de leucoanthocyanes, de tanins et de stéroïdes. Les extraits bruts hydro-alcooliques de deux plantes ont montré une activité anti-falcémiante in vitro. A la dose de 89,3 µg/mL, ces extraits sont plus actifs que le Diclofénac sodique (39,7 %). En outre, l’extrait aqueux est plus actif que l’extrait organique. Persea americana (84,3% vs 78,0 %) est plus actif en milieu aqueux tandis que Ipomoea batatas (58,3 % vs 52,0 %) est plus actif en milieu organique. Les feuilles de I. batatas sont douées des propriétés anti-drépanocytaires in vitro. La concentration minimale de normalisation (CMN), c’est-à-dire la plus faible concentration pour laquelle le taux de normalisation est maximal, a été évaluée à 30 µg/mL. Mots clés: Drépanocytose, Inflammation, Médecine Traditionnelle, Ipomoea batatas, Persea americana