L’examen des rendements bruts (matière fraîche) obtenus depuis 1952 dans le plus important domaine cannier de la Grande-Terre (Guadeloupe) fait apparaître une forte variabilité interannuelle et une tendance à la baisse. Les caractéristiques du milieu physique (climat tropical à saison sèche marquée et sols argileux) et l’absence a priori de facteurs limitants techniques suggèrent le caractère limitant de l’alimentation en eau. Pour tester dans quelle mesure la variabilité des rendements bruts est la conséquence des irrégularités pluviométriques, un modèle de simulation du bilan hydrique est proposé. Les rendements sont confrontés au rapport ETR/ETM calculé sur le cycle de la canne. Entre 1964 et 1984, on rend compte des rendements bruts obtenus par la seule variabilité climatique. La chute des rendements se situe entre 1963 et 1964, date qui coïncide avec l’introduction des cane-loaders et l’adoption du brûlage avant récolte. Plusieurs interprétations possibles sont proposées. | In the main sugar cane area of &dquo;Grande Terre&dquo; (Guadeloupe ; French West Indies) a survey of fresh matter yields obtained since 1952 showed great variability and a tendency for decrease. The climate of the area is tropical with a pronounced dry season. Soils are characterized by a high content of swelling clay minerals (vertisols). Technical practices seemed to be adequate and water nutrition was probably the main limiting factor for cane growth. In order to test whether fresh matter yield variability could be explained by rainfall irregularities a simulated model of water balance is proposed, comparing yields to ETR/ETM ratio calculated during the sugar cane growth period. From 1964 fresh matter yields could be explained by climatic variability only. There was, however, a clear yield decrease in 1963/1964, corresponding to the moment when cane loaders were introduced and burning before cropping was first practised. The effects of this on sugar cane yields are discussed.

L’examen des rendements bruts (matière fraîche) obtenus depuis 1952 dans le plus important domaine cannier de la Grande-Terre (Guadeloupe) fait apparaître une forte variabilité interannuelle et une tendance à la baisse. Les caractéristiques du milieu physique (climat tropical à saison sèche marquée et sols argileux) et l’absence a priori de facteurs limitants techniques suggèrent le caractère limitant de l’alimentation en eau. Pour tester dans quelle mesure la variabilité des rendements bruts est la conséquence des irrégularités pluviométriques, un modèle de simulation du bilan hydrique est proposé. Les rendements sont confrontés au rapport ETR/ETM calculé sur le cycle de la canne. Entre 1964 et 1984, on rend compte des rendements bruts obtenus par la seule variabilité climatique. La chute des rendements se situe entre 1963 et 1964, date qui coïncide avec l’introduction des cane-loaders et l’adoption du brûlage avant récolte. Plusieurs interprétations possibles sont proposées. | In the main sugar cane area of &dquo;Grande Terre&dquo; (Guadeloupe ; French West Indies) a survey of fresh matter yields obtained since 1952 showed great variability and a tendency for decrease. The climate of the area is tropical with a pronounced dry season. Soils are characterized by a high content of swelling clay minerals (vertisols). Technical practices seemed to be adequate and water nutrition was probably the main limiting factor for cane growth. In order to test whether fresh matter yield variability could be explained by rainfall irregularities a simulated model of water balance is proposed, comparing yields to ETR/ETM ratio calculated during the sugar cane growth period. From 1964 fresh matter yields could be explained by climatic variability only. There was, however, a clear yield decrease in 1963/1964, corresponding to the moment when cane loaders were introduced and burning before cropping was first practised. The effects of this on sugar cane yields are discussed.

Strains of Ustitago nuda resistant to carboxin have been detected in France and several other European countries. Positive-cross resistance was found between this fungicide, fenfuram, pyracarbolid and some other related compounds, whereas a situation of negative-cross resistance was observed between carboxin and mepronil. Other inhibitors of mitochondria such as antimycin A, thenoyltrifluoroacetone and sodium azide... had similar toxicity towards all the strains of U. nuda. | Des souches d’Ustilago nuda, agent du charbon nu de l’orge, résistantes à la carboxine ont été détectées en France et dans d’autres pays européens. Une résistance croisée positive s’observe entre ce fongicide, le fenfuram, la pyracarbolide et divers autres analogues structuraux ; le mépronil se singularise car il est plus toxique pour les isolats résistants à la carboxine que pour les isolats sensibles. Toutes les souches sont affectées de la même manière par l’antimycine A, l’azide de sodium, le 2,4- dinitrophénol, le fentin-acétate, la 8-hydroxyquinoléine et le thénoyltrifluoroacétone qui, comme la carboxine, agissent au niveau des mitochondries.

Strains of Ustitago nuda resistant to carboxin have been detected in France and several other European countries. Positive-cross resistance was found between this fungicide, fenfuram, pyracarbolid and some other related compounds, whereas a situation of negative-cross resistance was observed between carboxin and mepronil. Other inhibitors of mitochondria such as antimycin A, thenoyltrifluoroacetone and sodium azide... had similar toxicity towards all the strains of U. nuda. | Des souches d’Ustilago nuda, agent du charbon nu de l’orge, résistantes à la carboxine ont été détectées en France et dans d’autres pays européens. Une résistance croisée positive s’observe entre ce fongicide, le fenfuram, la pyracarbolide et divers autres analogues structuraux ; le mépronil se singularise car il est plus toxique pour les isolats résistants à la carboxine que pour les isolats sensibles. Toutes les souches sont affectées de la même manière par l’antimycine A, l’azide de sodium, le 2,4- dinitrophénol, le fentin-acétate, la 8-hydroxyquinoléine et le thénoyltrifluoroacétone qui, comme la carboxine, agissent au niveau des mitochondries.

The high level of suppressiveness of a soil from Noirmoutier (Western France) has been established, using the standardized method to evaluate the level of soil receptivity to fusarium wilts. This suppressiveness was destroyed by heat treatment of the soil and was restored by mixing 10 % of suppressive soil into the steamed suppressive soil, indicating that the suppressiveness is based on microbiological interactions. Introduction of high populations of fluorescent Pseudomonas isolated from this soil did not establish suppressiveness in steamed soil. Addition of Fe E.D.T.A. at 200 μg/g soil did not reduce the high level of suppressiveness of the suppressive soil. Thus, the role of fluorescent Pseudomonas competing for iron seems to be of low importance in this suppressive soil. On the other hand, addition of non-pathogenic strains of Fusarium oxysporum induced a high level of suppressiveness in steamed soil. As the addition of glucose slightly reduced the level of suppressiveness it could be assumed that the mechanism of suppression is similar to that previously described in the suppressive soil from Châteaurenard. Thirty strains of each species F. oxysporum, F. roseum and F. solani were compared for their ability to induce suppressiveness in steamed soil. Overall, F. oxysporum were more effective than F. roseum and F. solani. Thus, non-pathogenic F. oxysporum seemed to be involved in this mechanism of suppression but their mode of action is not known. There was no clear relationship between the level of soil colonization or root colonization by different strains of F. oxysporum and their ability to induce suppressiveness. Furthermore, some strains were able to produce cross-protection in tomatoes indicating that these non-pathogenic F. oxysporum could be active through different modes of action. | L’emploi de la méthode standardisée d’évaluation du niveau de réceptivité des sols aux fusarioses vasculaires a permis de mettre en évidence le très fort niveau de résistance d’un sol maraîcher de Noirmoutier. Cette résistance, détruite par traitement thermique du sol (60 °C, 30 mn) et transmissible par simple mélange à un autre sol, est fondamentalement de nature microbiologique. L’introduction de fortes populations de Pseudomonas fluorescents ne permet pas de rétablir la résistance dans le sol traité à la chaleur et l’apport de Fe E.D.T.A. est sans effet sur le niveau de résistance de ce sol. Il est donc permis de conclure que les Pseudomonas fluorescents entrant en compétition pour le fer ne jouent qu’un rôle négligeable dans les mécanismes de résistance de ce sol. Au contraire, l’apport de Fusarium oxysporum non pathogènes suffit à induire un niveau élevé de résistance dans le sol traité à la chaleur. Comme l’addition de glucose induit une faible baisse du niveau de résistance du sol, il est vraisemblable que les mécanismes de résistance sont en relation avec des phénomènes de compétition nutritive comme dans le cas du sol résistant de Châteaurenard. Trente souches de chacune des espèces F. oxysporum, F. roseum et F. solani ont été comparées pour leur aptitude à induire la résistance dans le sol traité à la chaleur. Globalement les F. oxysporum sont nettement plus efficaces, mais il n’existe pas de relation claire entre l’aptitude des souches à coloniser le sol ou la racine des plantes et leur aptitude à rendre le sol résistant. De plus, certaines souches ont permis d’induire des réactions de prémunition chez la tomate. Il est donc vraisemblable que les F. oxysporum non pathogènes disposent de différents mécanismes d’induction de résistance.

The high level of suppressiveness of a soil from Noirmoutier (Western France) has been established, using the standardized method to evaluate the level of soil receptivity to fusarium wilts. This suppressiveness was destroyed by heat treatment of the soil and was restored by mixing 10 % of suppressive soil into the steamed suppressive soil, indicating that the suppressiveness is based on microbiological interactions. Introduction of high populations of fluorescent Pseudomonas isolated from this soil did not establish suppressiveness in steamed soil. Addition of Fe E.D.T.A. at 200 μg/g soil did not reduce the high level of suppressiveness of the suppressive soil. Thus, the role of fluorescent Pseudomonas competing for iron seems to be of low importance in this suppressive soil. On the other hand, addition of non-pathogenic strains of Fusarium oxysporum induced a high level of suppressiveness in steamed soil. As the addition of glucose slightly reduced the level of suppressiveness it could be assumed that the mechanism of suppression is similar to that previously described in the suppressive soil from Châteaurenard. Thirty strains of each species F. oxysporum, F. roseum and F. solani were compared for their ability to induce suppressiveness in steamed soil. Overall, F. oxysporum were more effective than F. roseum and F. solani. Thus, non-pathogenic F. oxysporum seemed to be involved in this mechanism of suppression but their mode of action is not known. There was no clear relationship between the level of soil colonization or root colonization by different strains of F. oxysporum and their ability to induce suppressiveness. Furthermore, some strains were able to produce cross-protection in tomatoes indicating that these non-pathogenic F. oxysporum could be active through different modes of action. | L’emploi de la méthode standardisée d’évaluation du niveau de réceptivité des sols aux fusarioses vasculaires a permis de mettre en évidence le très fort niveau de résistance d’un sol maraîcher de Noirmoutier. Cette résistance, détruite par traitement thermique du sol (60 °C, 30 mn) et transmissible par simple mélange à un autre sol, est fondamentalement de nature microbiologique. L’introduction de fortes populations de Pseudomonas fluorescents ne permet pas de rétablir la résistance dans le sol traité à la chaleur et l’apport de Fe E.D.T.A. est sans effet sur le niveau de résistance de ce sol. Il est donc permis de conclure que les Pseudomonas fluorescents entrant en compétition pour le fer ne jouent qu’un rôle négligeable dans les mécanismes de résistance de ce sol. Au contraire, l’apport de Fusarium oxysporum non pathogènes suffit à induire un niveau élevé de résistance dans le sol traité à la chaleur. Comme l’addition de glucose induit une faible baisse du niveau de résistance du sol, il est vraisemblable que les mécanismes de résistance sont en relation avec des phénomènes de compétition nutritive comme dans le cas du sol résistant de Châteaurenard. Trente souches de chacune des espèces F. oxysporum, F. roseum et F. solani ont été comparées pour leur aptitude à induire la résistance dans le sol traité à la chaleur. Globalement les F. oxysporum sont nettement plus efficaces, mais il n’existe pas de relation claire entre l’aptitude des souches à coloniser le sol ou la racine des plantes et leur aptitude à rendre le sol résistant. De plus, certaines souches ont permis d’induire des réactions de prémunition chez la tomate. Il est donc vraisemblable que les F. oxysporum non pathogènes disposent de différents mécanismes d’induction de résistance.

Nous avons étudié, au sein d’une association luzerne-dactyle, les modifications du niveau de nutrition azotée des 2 espèces en réponse à la présence du partenaire et à l’augmentation du niveau de disponibilité en azote dans le sol. Une méthode indirecte, qui relie les teneurs en azote au degré de croissance du couvert végétal, nous a permis de suivre ces modifications tout au long des différentes repousses. L’effet bénéfique de la présence de la luzerne sur la nutrition azotée du dactyle associé n’a pas pu être mis en évidence. Au contraire, la légumineuse peut devenir très compétitive pour cet élément nutritif. Tout comme il a été constaté dans l’analyse de la croissance en matière sèche des partenaires dans l’association, c’est l’espèce qui a les vitesses de croissance les plus rapides à un moment donné, qui utilise le mieux l’azote minéral du sol. Tout apport d’azote sur la culture associée amplifie la dominance d’un partenaire sur l’autre. Les conséquences sur l’utilisation des associations légumineuses-graminées sont discutées. Dans une culture pure de luzerne, il semblerait que la forte compétition intraspécifique puisse avoir un effet dépressif sur la capacité de fixation de l’azote atmosphérique par cette espèce. | The modification of nitrogen nutrition of lucerne and cocksfoot in association compared with pure stands was studied with different levels of nitrogen application. A relationship between nitrogen content and dry matter accumulation in aerial parts during regrowth Np.cent = α(D.M.) -β allowed determination of the level of nitrogen nutrition of each species. No positive effects of the presence of lucerne on the level of cocksfoot nitrogen nutrition were shown. On the contrary, lucerne appeared very competitive for mineral nitrogen, especially when its rate of growth was maximum, during summer regrowth. This species had the higher rate of regrowth and used most of the nitrogen applied at a given time. Nitrogen application to mixed stands amplified the dominance of one species over the other. The consequences of the nitrogen fertilization of lucerne-cocksfoot associations are discussed. In a pure stand of lucerne it appears that the very strong intraspecific competition could have a depressive effect on atmospheric utilization.

Nous avons étudié, au sein d’une association luzerne-dactyle, les modifications du niveau de nutrition azotée des 2 espèces en réponse à la présence du partenaire et à l’augmentation du niveau de disponibilité en azote dans le sol. Une méthode indirecte, qui relie les teneurs en azote au degré de croissance du couvert végétal, nous a permis de suivre ces modifications tout au long des différentes repousses. L’effet bénéfique de la présence de la luzerne sur la nutrition azotée du dactyle associé n’a pas pu être mis en évidence. Au contraire, la légumineuse peut devenir très compétitive pour cet élément nutritif. Tout comme il a été constaté dans l’analyse de la croissance en matière sèche des partenaires dans l’association, c’est l’espèce qui a les vitesses de croissance les plus rapides à un moment donné, qui utilise le mieux l’azote minéral du sol. Tout apport d’azote sur la culture associée amplifie la dominance d’un partenaire sur l’autre. Les conséquences sur l’utilisation des associations légumineuses-graminées sont discutées. Dans une culture pure de luzerne, il semblerait que la forte compétition intraspécifique puisse avoir un effet dépressif sur la capacité de fixation de l’azote atmosphérique par cette espèce. | The modification of nitrogen nutrition of lucerne and cocksfoot in association compared with pure stands was studied with different levels of nitrogen application. A relationship between nitrogen content and dry matter accumulation in aerial parts during regrowth Np.cent = α(D.M.) -β allowed determination of the level of nitrogen nutrition of each species. No positive effects of the presence of lucerne on the level of cocksfoot nitrogen nutrition were shown. On the contrary, lucerne appeared very competitive for mineral nitrogen, especially when its rate of growth was maximum, during summer regrowth. This species had the higher rate of regrowth and used most of the nitrogen applied at a given time. Nitrogen application to mixed stands amplified the dominance of one species over the other. The consequences of the nitrogen fertilization of lucerne-cocksfoot associations are discussed. In a pure stand of lucerne it appears that the very strong intraspecific competition could have a depressive effect on atmospheric utilization.

Three different species of powdery mildews are commonly described on cultivated cucurbits : Sphaerotheca fuliginea, Erysiphe cichoracearum and Leveillula taurica. Only the first two are of major economic importance in France. The different ways of identifying these species according to their conidia are reviewed : spore shape, position of the germ tube, presence of fibrosine bodies, appressorium shape. Dry conditions seem to be more favourable for the growth and sporulation of E. cichoracearum, while S. fuliginea requires more humidity and is therefore very frequent in protected crops. Under greenhouse conditions good plant nutrition seems to promote development of S. fuliginea. In contrast, infection by different viruses seems to decrease susceptibility to the fungus. In spite of some host specificity, cross contamination between different hosts can be observed. The lack of an easy method for preserving powdery mildew strains remains a major difficulty for the study of the diseases concerned. | Sur Cucurbitacées (concombre, courgette, melon, pastèque), il existe 3 oïdiums : Sphaerotheca fuliginea, Erysiphe cichoracearum, Leveillula taurica. En fait, seuls les 2 premiers sont importants dans les conditions de la pratique agricole en France. Différents critères d’identification concernant la forme conidienne sont passés en revue : forme des spores, disposition du tube germinatif, présence de grains de fibrosine, aspect de l’appressorium, etc... Les conditions sèches sont plus favorables au développement et à la sporulation d’E. cichoracearum qu’à ceux de S. fuliginea qui semble davantage inféodé aux cultures sous abri. Sous serre, S. fuliginea se développe mieux sur les plantes recevant une importante alimentation minérale. En revanche, une préinoculation virale (CMV, WMV 1, WMV 2 et ZYMV) confère au végétal un niveau de sensibilité plus faible. En dépit d’une spécificité assez étroite, il existe des possibilités de contaminations croisées entre différentes plantes. Le problème principal pour l’étude de ces champignons demeure celui de la conservation des souches pour la production d’un inoculum standard.

Three different species of powdery mildews are commonly described on cultivated cucurbits : Sphaerotheca fuliginea, Erysiphe cichoracearum and Leveillula taurica. Only the first two are of major economic importance in France. The different ways of identifying these species according to their conidia are reviewed : spore shape, position of the germ tube, presence of fibrosine bodies, appressorium shape. Dry conditions seem to be more favourable for the growth and sporulation of E. cichoracearum, while S. fuliginea requires more humidity and is therefore very frequent in protected crops. Under greenhouse conditions good plant nutrition seems to promote development of S. fuliginea. In contrast, infection by different viruses seems to decrease susceptibility to the fungus. In spite of some host specificity, cross contamination between different hosts can be observed. The lack of an easy method for preserving powdery mildew strains remains a major difficulty for the study of the diseases concerned. | Sur Cucurbitacées (concombre, courgette, melon, pastèque), il existe 3 oïdiums : Sphaerotheca fuliginea, Erysiphe cichoracearum, Leveillula taurica. En fait, seuls les 2 premiers sont importants dans les conditions de la pratique agricole en France. Différents critères d’identification concernant la forme conidienne sont passés en revue : forme des spores, disposition du tube germinatif, présence de grains de fibrosine, aspect de l’appressorium, etc... Les conditions sèches sont plus favorables au développement et à la sporulation d’E. cichoracearum qu’à ceux de S. fuliginea qui semble davantage inféodé aux cultures sous abri. Sous serre, S. fuliginea se développe mieux sur les plantes recevant une importante alimentation minérale. En revanche, une préinoculation virale (CMV, WMV 1, WMV 2 et ZYMV) confère au végétal un niveau de sensibilité plus faible. En dépit d’une spécificité assez étroite, il existe des possibilités de contaminations croisées entre différentes plantes. Le problème principal pour l’étude de ces champignons demeure celui de la conservation des souches pour la production d’un inoculum standard.

La sensibilité aux baculovirus et la résistance aux pyréthrinoïdes de 2 populations de Spodoptera exigua Hüb. (Lépid., Noctuidae) a été étudiée sur plusieurs stades larvaires. Les 2 populations du ravageur sont d’origine géographique différente : la 1re « R » originaire du Guatemala est résistante aux pyréthrinoïdes. Elle est en élevage depuis 2 ans au laboratoire alors que la population « S » est française, normalement sensible aux pyréthrinoïdes de synthèse et en élevage depuis un an au laboratoire. Au stade L2, le rapport de résistance à la deltaméthrine R/S est 168, à la concentration létale 50. Toutefois, les 2 populations se montrent sensibles aux baculovirus isolés de Mamestra brassicae L. et de S. exigua, la souche R étant la plus sensible, toujours au second stade larvaire. | The susceptibility to baculoviruses and the resistance to pyrethroid insecticides of 2 populations of Spodoptera exigua was studied at several larval stages. The two pest populations were from different geographical origins : the first, « R » from Guatemala, was resistant to pyrethroid insecticides, the second, « S », was French and normally susceptible. For the second larval stage, the R/S ratio for resistance to deltamethrin was 168 at the LC 50. However, both populations were susceptible to baculoviruses isolated from Mamestra brassicae L. and S. exigua but strain R more than strain S, at the second larval stage.

La sensibilité aux baculovirus et la résistance aux pyréthrinoïdes de 2 populations de Spodoptera exigua Hüb. (Lépid., Noctuidae) a été étudiée sur plusieurs stades larvaires. Les 2 populations du ravageur sont d’origine géographique différente : la 1re « R » originaire du Guatemala est résistante aux pyréthrinoïdes. Elle est en élevage depuis 2 ans au laboratoire alors que la population « S » est française, normalement sensible aux pyréthrinoïdes de synthèse et en élevage depuis un an au laboratoire. Au stade L2, le rapport de résistance à la deltaméthrine R/S est 168, à la concentration létale 50. Toutefois, les 2 populations se montrent sensibles aux baculovirus isolés de Mamestra brassicae L. et de S. exigua, la souche R étant la plus sensible, toujours au second stade larvaire. | The susceptibility to baculoviruses and the resistance to pyrethroid insecticides of 2 populations of Spodoptera exigua was studied at several larval stages. The two pest populations were from different geographical origins : the first, « R » from Guatemala, was resistant to pyrethroid insecticides, the second, « S », was French and normally susceptible. For the second larval stage, the R/S ratio for resistance to deltamethrin was 168 at the LC 50. However, both populations were susceptible to baculoviruses isolated from Mamestra brassicae L. and S. exigua but strain R more than strain S, at the second larval stage.

Water-soluble extracts were released from the cell walls of the phytopathogenic fungus Phytophthora parasitica by various treatments. Applied to carnation cuttings, they elicited the accumulation of phytoalexins : the N-benzoylanthranilic derivatives, dianthalexin and dianthramide A. Extract S1, obtained by hot water treatment of the cell walls, had the highest specific activity. It contained proteins (54 %), polysaccharides and trace amounts of lipids. The lipids in S1 were represented by free and esterified fatty acids and, among the latter, a high proportion of unsaturated C20 acids. They were devoid of eliciting ability on carnation (as well as the lipids directly extracted from the cell walls). Using anion exchange chromatography, S1 was separated into fractions A (non retained) and B (retained). beta-D-glucans were the major components of A and were purified. The glucan of lowest molecular weight faintly elicited carnation ; the others did not. Fraction B had the greatest eliciting activity and was composed of proteins and polysaccharides containing a high proportion of mannose. Its activity, as well as that of extract S1, was destroyed by pronase and by periodate oxidation. Thus, the eliciting factor could be a glycoprotein. | Divers traitements de la paroi du champignon phytopathogène Phytophthora parasitica fournissent des extraits hydrosolubles capables d’éliciter chez l’oeillet l’accumulation de phytoalexines dérivées de l’acide N-benzoylanthranilique : la dianthalexine et la dianthramide A. L’extrait S1 obtenu par autoclavage de la paroi dans l’eau est quantitativement le plus actif. Il contient des protéines (54 p. 100), des polysaccharides et des traces de lipides. Les lipides de S1 sont représentés par des acides gras libres et des acides gras estérifiés, ces derniers contenant une forte proportion d’acides insaturés en C20. Ils sont dépourvus d’activité élicitrice chez l’oeillet (ainsi que les lipides directement extraits de la paroi). La chromatographie d’échange anionique permet de séparer S1 en une fraction non liée (A) et une fraction retenue (B). Des beta-D-glucanes, composants majoritaires de A, ont été purifiés. Le composé de plus faible masse moléculaire a un faible pouvoir éliciteur, les autres aucun. La fraction la plus élicitrice (B) est composée de protéines et de polysaccharides contenant une forte proportion de mannose. Son activité, comme celle de l’extrait S1, est détruite par action de la pronase et par oxydation periodique, ce qui incite à penser que le principe éliciteur pourrait être de nature glycoprotéique.

Water-soluble extracts were released from the cell walls of the phytopathogenic fungus Phytophthora parasitica by various treatments. Applied to carnation cuttings, they elicited the accumulation of phytoalexins : the N-benzoylanthranilic derivatives, dianthalexin and dianthramide A. Extract S1, obtained by hot water treatment of the cell walls, had the highest specific activity. It contained proteins (54 %), polysaccharides and trace amounts of lipids. The lipids in S1 were represented by free and esterified fatty acids and, among the latter, a high proportion of unsaturated C20 acids. They were devoid of eliciting ability on carnation (as well as the lipids directly extracted from the cell walls). Using anion exchange chromatography, S1 was separated into fractions A (non retained) and B (retained). beta-D-glucans were the major components of A and were purified. The glucan of lowest molecular weight faintly elicited carnation ; the others did not. Fraction B had the greatest eliciting activity and was composed of proteins and polysaccharides containing a high proportion of mannose. Its activity, as well as that of extract S1, was destroyed by pronase and by periodate oxidation. Thus, the eliciting factor could be a glycoprotein. | Divers traitements de la paroi du champignon phytopathogène Phytophthora parasitica fournissent des extraits hydrosolubles capables d’éliciter chez l’oeillet l’accumulation de phytoalexines dérivées de l’acide N-benzoylanthranilique : la dianthalexine et la dianthramide A. L’extrait S1 obtenu par autoclavage de la paroi dans l’eau est quantitativement le plus actif. Il contient des protéines (54 p. 100), des polysaccharides et des traces de lipides. Les lipides de S1 sont représentés par des acides gras libres et des acides gras estérifiés, ces derniers contenant une forte proportion d’acides insaturés en C20. Ils sont dépourvus d’activité élicitrice chez l’oeillet (ainsi que les lipides directement extraits de la paroi). La chromatographie d’échange anionique permet de séparer S1 en une fraction non liée (A) et une fraction retenue (B). Des beta-D-glucanes, composants majoritaires de A, ont été purifiés. Le composé de plus faible masse moléculaire a un faible pouvoir éliciteur, les autres aucun. La fraction la plus élicitrice (B) est composée de protéines et de polysaccharides contenant une forte proportion de mannose. Son activité, comme celle de l’extrait S1, est détruite par action de la pronase et par oxydation periodique, ce qui incite à penser que le principe éliciteur pourrait être de nature glycoprotéique.

Field experiments were carried out mainly in West and South West France on the flower gall midge, Contarinia medicaginis Kiett. (Dipt. Cecidomyidae), an important pest of lucerne grown for seed production in Europe. Several methods were applied to estimate the abundance of adults and to provide warnings : breeding of wintering larvae or trapping of newly emerging adults in the field. The results of these two methods, applied in the same zone, were not similar and no practical applications in determining the date of an insecticide treatment could be drawn from the results. Nevertheless, trapping showed that females are mainly captured at the upper level of vegetation and males at ground level. We reconsidered the protection of the small buds in which the midge lays its eggs. Study of the phenology of lucerne fields showed that the crop has to be protected very early. The insecticide treatment has to be applied as soon as 1 inflorescence is differentiated on 2 main stems (the sample being composed of 25 plants). We compared the efficacy of some pyrethroids to the activity of insecticides harmless to pollinators. Deltamethrine and fenvalerate were very active in controlling the gall midge. The treatment has to be repeated 12 days later. The discussion deals with other potential methods of controlling C. medicaginis. | La cécidomyie des fleurs de la luzerne (Contarinia medicaginis Kieff., Dipt. Cecidomyidae) est l’insecte le plus nuisible à la production de graines de luzerne en France comme dans une grande partie de l’Europe. Des expérimentations ont été entreprises afin de disposer, dans les conditions de la pratique agricole, de méthodes fiables de lutte contre ce ravageur. Les essais d’élevages de larves hivernantes n’ont pas permis de mettre au point un système d’avertissement. Les apparitions d’adultes sont en effet décalées par rapport à l’abondance des captures réalisées par piégeage. L’utilisation de pièges colorés à eau ne permet pas non plus d’intervention efficace dans la mesure où la ponte des femelles a pu précéder leur capture. Du point de vue pratique, cette dernière technique ne peut d’ailleurs concerner qu’une parcelle déterminée en raison des importantes variations qui ont pu être constatées entre les résultats acquis dans les champs d’une même zone. On a donc fait porter l’expérimentation sur la protection préventive de très jeunes boutons floraux réceptifs à la ponte. La première intervention contre la cécidomyie des fleurs doit avoir lieu lorsqu’une inflorescence est différenciée pour 2 tiges principales, ce que l’on établit sur un échantillon de 25 tiges. Les essais d’efficacité de produits ont montré que, parmi les pyréthrinoïdes, la deltaméthrine et le fenvalérate ont une efficacité très supérieure à celle des produits classiques recommandés jusqu’ici pour lutter contre la cécidomyie. Les autres possibilités de lutte sont évoquées dans la discussion : façons culturales, traitements du sol, moyens biologiques.

Field experiments were carried out mainly in West and South West France on the flower gall midge, Contarinia medicaginis Kiett. (Dipt. Cecidomyidae), an important pest of lucerne grown for seed production in Europe. Several methods were applied to estimate the abundance of adults and to provide warnings : breeding of wintering larvae or trapping of newly emerging adults in the field. The results of these two methods, applied in the same zone, were not similar and no practical applications in determining the date of an insecticide treatment could be drawn from the results. Nevertheless, trapping showed that females are mainly captured at the upper level of vegetation and males at ground level. We reconsidered the protection of the small buds in which the midge lays its eggs. Study of the phenology of lucerne fields showed that the crop has to be protected very early. The insecticide treatment has to be applied as soon as 1 inflorescence is differentiated on 2 main stems (the sample being composed of 25 plants). We compared the efficacy of some pyrethroids to the activity of insecticides harmless to pollinators. Deltamethrine and fenvalerate were very active in controlling the gall midge. The treatment has to be repeated 12 days later. The discussion deals with other potential methods of controlling C. medicaginis. | La cécidomyie des fleurs de la luzerne (Contarinia medicaginis Kieff., Dipt. Cecidomyidae) est l’insecte le plus nuisible à la production de graines de luzerne en France comme dans une grande partie de l’Europe. Des expérimentations ont été entreprises afin de disposer, dans les conditions de la pratique agricole, de méthodes fiables de lutte contre ce ravageur. Les essais d’élevages de larves hivernantes n’ont pas permis de mettre au point un système d’avertissement. Les apparitions d’adultes sont en effet décalées par rapport à l’abondance des captures réalisées par piégeage. L’utilisation de pièges colorés à eau ne permet pas non plus d’intervention efficace dans la mesure où la ponte des femelles a pu précéder leur capture. Du point de vue pratique, cette dernière technique ne peut d’ailleurs concerner qu’une parcelle déterminée en raison des importantes variations qui ont pu être constatées entre les résultats acquis dans les champs d’une même zone. On a donc fait porter l’expérimentation sur la protection préventive de très jeunes boutons floraux réceptifs à la ponte. La première intervention contre la cécidomyie des fleurs doit avoir lieu lorsqu’une inflorescence est différenciée pour 2 tiges principales, ce que l’on établit sur un échantillon de 25 tiges. Les essais d’efficacité de produits ont montré que, parmi les pyréthrinoïdes, la deltaméthrine et le fenvalérate ont une efficacité très supérieure à celle des produits classiques recommandés jusqu’ici pour lutter contre la cécidomyie. Les autres possibilités de lutte sont évoquées dans la discussion : façons culturales, traitements du sol, moyens biologiques.

On cherche à tester le modèle de Hénin-Dupuis et l’ensemble des références numériques qui lui sont associées à partir d’une enquête sur des parcelles supposées au voisinage de l’équilibre organique et correspondant à une large gamme de sols et de systèmes de culture. Pour cela, on confronte les teneurs d’équilibre calculées à partir des informations sur le sol et le régime d’entretien organique aux teneurs observées. Les deux séries de valeurs ainsi obtenues sont corrélées mais les valeurs calculées sont, en moyenne, inférieures aux valeurs observées surtout si elles sont exprimées en carbone plutôt qu’en matière organique. Différentes hypothèses, susceptibles de rendre compte de ce biais systématique et de la dispersion résiduelle autour de la régression, sont discutées. Vis-à-vis du biais, l’hypothèse la plus plausible est celle d’une surestimation de la minéralisation ; quant à la dispersion, elle est probablement encore liée à celle des statuts organiques antérieurs. En l’état actuel, le modèle de Hénin-Dupuis peut être considéré comme un bon instrument de classement des systèmes de culture vis-à-vis de leurs conséquences sur l’évolution de l’état organique du sol dans une région donnée, mais, par rapport à la description d’une évolution, son caractère monocompartimental est sans doute trop simpliste. | We tested the Hénin-Dupuis model and the numerical references associated with it. This was done by means of a survey on 89 farm plots, supposed to be close to organic equilibrium and corresponding to a wide range of soils (fig. 1) and cropping systems in a restricted area. For each plot, the expected value of organic content (calculated from information collected on soil and on organic supply) was compared with the observed content. Expected and observed values proved to be correlated (fig. 2 and 3), but expected ones were systematically lower than those observed, especially if the content was expressed as carbon instead of organic matter. Different hypotheses were examined to explain this bias and the residual dispersion around the linear regression (expected content versus observed). It was concluded that the most plausible origins were, for the bias, an overestimation of the annual rate of mineralization k2, and, for the residual dispersion, the influence of unknown former organic status. In addition, the collection of numerous results concerning plots where farmyard manure was used allowed us to estimate the isohumic coefficient (k1) of this product (0.34). In the present state of knowledge, the HN-puIDitNus model with associated numerical references can be considered as a good tool for grading cropping systems from the point of view of organic management. However in order to predict the change in organic content of a given soil with time, this tool seems inadequate, due to its monocompartmental character.

On cherche à tester le modèle de Hénin-Dupuis et l’ensemble des références numériques qui lui sont associées à partir d’une enquête sur des parcelles supposées au voisinage de l’équilibre organique et correspondant à une large gamme de sols et de systèmes de culture. Pour cela, on confronte les teneurs d’équilibre calculées à partir des informations sur le sol et le régime d’entretien organique aux teneurs observées. Les deux séries de valeurs ainsi obtenues sont corrélées mais les valeurs calculées sont, en moyenne, inférieures aux valeurs observées surtout si elles sont exprimées en carbone plutôt qu’en matière organique. Différentes hypothèses, susceptibles de rendre compte de ce biais systématique et de la dispersion résiduelle autour de la régression, sont discutées. Vis-à-vis du biais, l’hypothèse la plus plausible est celle d’une surestimation de la minéralisation ; quant à la dispersion, elle est probablement encore liée à celle des statuts organiques antérieurs. En l’état actuel, le modèle de Hénin-Dupuis peut être considéré comme un bon instrument de classement des systèmes de culture vis-à-vis de leurs conséquences sur l’évolution de l’état organique du sol dans une région donnée, mais, par rapport à la description d’une évolution, son caractère monocompartimental est sans doute trop simpliste. | We tested the Hénin-Dupuis model and the numerical references associated with it. This was done by means of a survey on 89 farm plots, supposed to be close to organic equilibrium and corresponding to a wide range of soils (fig. 1) and cropping systems in a restricted area. For each plot, the expected value of organic content (calculated from information collected on soil and on organic supply) was compared with the observed content. Expected and observed values proved to be correlated (fig. 2 and 3), but expected ones were systematically lower than those observed, especially if the content was expressed as carbon instead of organic matter. Different hypotheses were examined to explain this bias and the residual dispersion around the linear regression (expected content versus observed). It was concluded that the most plausible origins were, for the bias, an overestimation of the annual rate of mineralization k2, and, for the residual dispersion, the influence of unknown former organic status. In addition, the collection of numerous results concerning plots where farmyard manure was used allowed us to estimate the isohumic coefficient (k1) of this product (0.34). In the present state of knowledge, the HN-puIDitNus model with associated numerical references can be considered as a good tool for grading cropping systems from the point of view of organic management. However in order to predict the change in organic content of a given soil with time, this tool seems inadequate, due to its monocompartmental character.

La première plante haploïde découverte chez le pommier est étudiée et comparée à des clones de filiation proche, diploïde, triploïde et tétraploïde. Après avoir décrit l’aspect général de la plante, l’étude comparative concerne la longueur des entre-nœuds, les dimensions des feuilles ainsi que la taille et la densité des stomates. Les entre-nœuds du clone haploïde sont nettement plus courts que ceux des clones diploïde et triploïde. Les feuilles de la plante haploïde, de forme très allongée, ont un rapport hauteur sur largeur significativement différent de ceux des autres clones comparés ; on note une diminution régulière de ce rapport, soit un arrondissement du limbe, quand le taux de ploïdie augmente. La taille des stomates est le caractère qui permet de distinguer le plus clairement les clones appartenant aux divers niveaux de ploïdie. | A first haploid plant of apple has been studied and compared with related clones at diploid, triploid and tetraploid level. After a general description of the plant, the comparative study concerned internode length, leaf size, and stomatal size and density. The internodes of the haploid were distinctly shorter than those of the diploid and triploid. The very pointed leaves of the haploid had a leaf height/width ratio statistically different from those of the other clones ; there was a regular decrease in this ratio, i.e. wider less pointed leaves , with increasing ploidy. Stomatal size gave the most clear-cut distinction between the clones compared.

La première plante haploïde découverte chez le pommier est étudiée et comparée à des clones de filiation proche, diploïde, triploïde et tétraploïde. Après avoir décrit l’aspect général de la plante, l’étude comparative concerne la longueur des entre-nœuds, les dimensions des feuilles ainsi que la taille et la densité des stomates. Les entre-nœuds du clone haploïde sont nettement plus courts que ceux des clones diploïde et triploïde. Les feuilles de la plante haploïde, de forme très allongée, ont un rapport hauteur sur largeur significativement différent de ceux des autres clones comparés ; on note une diminution régulière de ce rapport, soit un arrondissement du limbe, quand le taux de ploïdie augmente. La taille des stomates est le caractère qui permet de distinguer le plus clairement les clones appartenant aux divers niveaux de ploïdie. | A first haploid plant of apple has been studied and compared with related clones at diploid, triploid and tetraploid level. After a general description of the plant, the comparative study concerned internode length, leaf size, and stomatal size and density. The internodes of the haploid were distinctly shorter than those of the diploid and triploid. The very pointed leaves of the haploid had a leaf height/width ratio statistically different from those of the other clones ; there was a regular decrease in this ratio, i.e. wider less pointed leaves , with increasing ploidy. Stomatal size gave the most clear-cut distinction between the clones compared.