Antennal glands in male bees: structures for sexual communication by pheromones? | Les glandes antennaires chez les abeilles mâles : des structures pour la communication sexuelle par les phéromones ?

Francés. Le but de cette étude était de déterminer la présence des glandes antennaires chez les mâles de trois espèces d'Apidae, l'abeille domestique (Apis mellifera L.), le bourdon Bombus pascuorum Scopoli et l'abeille charpentière Xylocopa violacea L. A ce jour les glandes antennaires des mâles ont été décrites chez plusieurs groupes d'Hyménoptères (Cynipidae, Ichneumonidae, Scelionidae, Aphelinidae) et ont montré une répartition variable du nombre d'antennomères possédant des cellules glandulaires. Les sites d'émission peuvent être apparents et facilement visibles lors d'une observation externe au microscope électronique à balayage (comme par exemple les carina, tyloïdes, plaques élevées, les échancrures dentelées) ou bien discrets et difficiles à détecter. Les trois espèces d'abeilles mentionnées ont été étudiées par les techniques de microscopie optique, à balayage et électronique. Un dimorphisme sexuel est évident chez les trois espèces. Chez A. mellifera, les mâles ont des antennes légèrement courbées et une région dépourvue de sensilla placodea, en particulier dans les antennomères AS à A9. Les observations au microscope électronique à transmission ont montré la présence sous cette région d'un épithélium glandulaire composé d'une seule couche de cellules sécrétrices de classe 1, dont la sécrétion est évacuée par des pores cuticulaires. Chez B. pascuorum et X. violacea les antennes des mâles sont caractérisées par des sites d'émission manifestes ayant la forme de surface élevées localisées ventro-latéralement, respectivement sur les antennomères A3-A13 et A3-A10. Ces régions perforées correspondent sur le plan interne à deux types de glandes associées à un même site d'émission : l'un composé de cellules sécrétrices de classe 3 et l'autre de cellules sécrétrices de classe 1. La sécrétion de ces glandes est émise sur la région perforée, où l'on peut également observer des sécrétions accumulées en forme de boucles. L'hypothèse fonctionnelle pour les sécrétions produites par les glandes antennaires des mâles chez ces Apidés est qu'elles agiraient comme phéromones de reconnaissance sexuelle, ce qui a déjà été démontré chez des Hyménoptères Térébrants et chez un Aculéate. Des observations comportementales sont nécessaires pour confirmer cette hypothèse chez ces trois espèces et des recherches morphologiques devraient être menées chez d'autres espèces d'Apidés