MOOSE-GE 2019 cruise,Thalassa R/V
2019
COPPOLA Laurent | TESTOR Pierre
L'objectif principal du réseau d'observation MOOSE labellisé SNO INSU et intégré dans l'IR ILICO est de suivre l'évolution à long terme de la mer Méditerranée nord-occidentale (sur plus de 10 ans), dans le contexte du changement climatique et de la pression anthropique afin de pouvoir détecter et identifier la tendance et les anomalies environnementales de cet écosystème marin. MOOSE vise ainsi à maintenir un système d'observation intégré et multidisciplinaire en mer Méditerranée en accord avec les objectifs des programmes MISTRALS, HyMeX, MERMeX et ChArMEx. Le réseau MOOSE est supporté par les instituts nationaux (CNRS-INSU, MESRI) et implique différents partenaires (Universités, IFREMER, Météo-France).Ce réseau développe des capacités de mesures « multi-échelle » afin de documenter avec précision un large spectre de processus hydrodynamiques (tourbillons de grande échelle et de méso-échelle, provinces biogéochimiques). Il associe des observatoires fixes et des plates-formes mobiles autonomes pour optimiser l'observation à long terme sur l'ensemble du bassin nord-occidental de la mer Méditerranée.Pour traiter les questions retenues par MOOSE, deux zones clés du bassin nord occidental du nord ont été identifiées : La partie centrale et ouest de la mer Ligure qui constitue un système homogène isolé des entrées côtières directes par les fleuves et où les entrées atmosphériques sont prédominantes (sites DYFAMED et ANTARES). C'est également un des passages d'entrée de l'Eau Levantine Intermédiaire (LIW) dans le bassin Nord-Ouest de la Méditerranée. La zone centrale du Golfe du Lion où le refroidissement hivernal conduit à un mélange vertical sur 2000 m et parfois jusqu'au fond. Le site LION (42°N 5°E) est idéal pour étudier la variabilité de la convection hivernale afin de mieux comprendre les processus de mélange et la formation d'eau profonde. Il permet également de caractériser la variabilité du flux profond de particules.Actuellement, l'observation en point fixe sur ces sites est effectuée par 6 lignes de mouillages : Les 2 lignes Planier et Lacaze-Duthiers composées de pièges à particules, de courantomètres et de capteurs T/S, pour des études de « cascading » d'eau dense et de flux de particules. La ligne LION dans la zone de convection au large du Golfe du Lion, composée d'un grand nombre de capteurs T/S et de courantomètres entre 50 m et le fond. Deux capteurs d'oxygène sont installés sur la ligne depuis 2013. La ligne LIONCEAU positionnée au voisinage de la ligne LION est équipée d'un piège à particules. Cette dernière sera intégrée sur le mouillage LION en 2019. La ligne ANTARES (ALBATROSS) située dans le Courant Nord au large de Toulon, est équipée de capteurs T/S et de sondes à oxygène pour quantifier les processus en milieu profond. Ce mouillage est intégré dans le noeud EMSO-LIGURE (ERIC-EMSO) La ligne DYFAMED, en mer Ligure, est équipée de pièges à particules et de capteurs T/S pour suivre l'impact des particules atmosphériques sur l'export de matière et le devenir de cet export dans les eaux profondes (séquestration). Deux capteurs d'oxygène sont installés sur la ligne depuis 2013. Ce mouillage est intégré dans le noeud EMSO-LIGURE (ERIC-EMSO)Ce réseau de lignes de mouillages est l'un des « socles » du réseau d'observation MOOSE. La maintenance de ces mouillages doit être réalisée tous les ans et constitue la base des campagnes annuelles MOOSE-GE. La maintenance de ces équipements et la calibration de l'ensemble des capteurs exigent des opérations importantes qui sont menées en étroite collaboration par les différentes équipes des laboratoires impliqués dans le réseau MOOSE. Des mesures hydrologiques complémentaires sont obtenues en subsurface (0-250 m) à partir de capteurs installés sous les bouées Météo France (bouées ODAS Cote d'Azur et Lion), dont la maintenance est également envisagée au cours de cette campagne 2019 dont la durée demandée est de 24 jours.Les transits entre les sites sont utilisés pour réaliser des radiales de stations hydrologiques couvrant l'ensemble de la zone (centre Lion, îles Baléares, mer Ligure, nord Corse). Ces stations hydrologiques servent 1) à calibrer les capteurs des mouillages et des plateformes autonomes déployés dans le cadre de MOOSE , 2) à compléter les mesures MOOSE sur une grande échelle spatiale et 3) à apporter des données supplémentaires, uniquement disponibles à partir d'échantillons d'eau (nutriments, carbone inorganique dissous, pigments phytoplanctoniques, traits de filets à planctons). Ce réseau de stations réalisé de manière « quasi-synoptique » (en moins de 3 semaines) fournit une cartographie annuelle grande échelle de la distribution des masses d'eau et de leurs caractéristiques hydrologiques, chimiques et biologiques.Les campagnes MOOSE-GE ont pour vocation : 1) d'assurer de manière coordonnée et mutualisée la maintenance des mouillages hauturiers méditerranéens français et 2) de réaliser une cartographie des masses d'eau au niveau hydrologiques, biogéochimiques et biologiques représentatives de tout le bassin nord-occidental de la Méditerranée.
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