La vigne, une plante exemplaire face au changement climatique ? Potentiel adaptatif face aux stress multiples

français. La vigne est une plante dont la culture s’est développée depuis plusieurs millénaires à partir du Moyen Orient et dans tout le bassin méditerranéen. Ces régions sont caractérisées par des environnements très contraignants que la vigne et les hommes qui l’ont domestiquée, ont permis de valoriser, en utilisant la diversité génétique combinée principalement à l’art de la taille et de la conduite du feuillage. Ces environnements sont pour la plupart caractérisés par une combinaison de facteurs de stress pour les plantes, tels qu’une faible disponibilité en eau et en minéraux, de fortes températures, et parfois des toxicités minérales associées. Le changement climatique auquel nous devons faire face aujourd’hui n’est pas seulement associé à une augmentation des températures, mais également à la raréfaction des ressources en eau et à des problèmes de disponibilités en nutriments (carence ou toxicité). Certaines pratiques mobilisées pour faire face à certains de ces stress, comme l’irrigation, peuvent aussi être sources de nouveaux problèmes. Il s’avère donc plus que nécessaire d’étudier les réponses globales de la vigne face à la combinaison de ces contraintes. Même si les travaux sont peu nombreux sur cette plante, certains montrent que des effets antagonistes peuvent se corriger. Généralement chez les plantes, il est connu que les mécanismes de réponse à différents stress présentent des points communs qu’il est possible d’exploiter pour améliorer globalement leur adaptation à ces contraintes. De par son origine et sa grande diversité, il est possible que la vigne soit particulièrement adaptée à ces multistress et soit un bon modèle pour les étudier. Cet éditorial aura pour objectif de faire le point sur le sujet.