ETUDE IN VITRO ET IN PLANTA DE L’ACTIVITE ANTIFONGIQUE DE DIFFERENTS LIPOPEPTIDES DE BACILLUS SP. CONTRE VENTURIA INAEQUALIS

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français. La tavelure du pommier (Venturia inaequalis) est une maladie redoutable, combattue classiquement par des fongicides chimiques dont la substitution par des alternatives plus respectueuses de l’environnement est recherchée (Bowen et al., 2011). Le biocontrôle utilise des moyens d’origine biologique (organismes ou produits dérivés des organismes) pour lutter contre les agresseurs (Falardeau et al., 2013). Les lipopeptides produits par Bacillus subtilis pourraient être un moyen pour lutter contre V. inaequalis. Ils sont biodégradables et ils ont démontré des propriétés fongicides (Jacques, 2011). Il existe plus de 100 structures différentes qui sont réparties en trois familles : les fengycines, les iturines et les surfactines (Jacques, 2011).Pour ces études les lipopeptides ont été fournis par l’Université de Lille (fengycine, mycosubtiline et surfactine) et par l’Université de Liège (iturine A, lichénysine et pumilacidine). L’activité antifongique des lipopeptides est évaluée in vitro en déterminant la concentration inhibitrice médiane (CI50). Ce test est réalisé en microplaques à partir d’une suspension sporale et d’une gamme de concentrations de lipopeptide seul, en mélange binaire (50/50 w/w) et en comparaison de deux substances actives chimiques (tébuconazole et tétraconazole). Après incubation, les valeurs de DO sont obtenues, puis une régression non linéaire est utilisée pour déterminer la CI50. L’expérience a été répétée trois fois, de manière indépendante. Une ANOVA a été réalisée pour déterminer les différences d’activité entre les molécules.Un test en verger a été réalisé pour évaluer la protection sur pommiers par deux mélanges de lipopeptides (fengycine/surfactine et mycosubtiline/surfactine) en plus d’un témoin eau, l’adjuvant du mélange fengycine/surfactine, l’adjuvant du mélange mycosubtiline/surfactine, du produit SERENADE et de la stratégie de référence (cuivre/soufre). Les différentes modalités ont été pulvérisées, comme traitement préventif et avec une cadence maximale de 7j, dans le verger expérimental de FREDON Hauts-de-France. Le renouvellement de la protection a été réalisé dès le franchissement du seuil de 20mm de précipitations. Cette expérience a été réalisée en blocs de Fisher avec quatre répétitions.Concernant l’étude in vitro, la fengycine, la mycosubtiline, l’iturine A et la surfactine ainsi que les quatre mélanges binaires présentent une activité antifongique significative (Tab. I). La fengycine seule est la plus active avec un niveau d’activité proche du tébuconazole et du tétraconazole (Tab. I). Les lipopeptides ont déjà démontré des activités antifongiques contre des phytopathogènes tels que : Fusarium oxysporum, Zymoseptoria tritici, … (Platel et al., 2021; Singh et al., 2021). Cela conforte l’utilisation future des lipopeptides comme agent de biocontrôle