Eau potable : de la desserte universelle à la sécurisation | Eau potable : de la desserte universelle à la sécurisation : rationalisation et gouvernance à l'échelle départementale
2012
Barbier, R. | Roussary, Aurélie | Salles, Denis | Caillaud, K. | Canneva, Guillem | Michon, S. | Large, A. | Renaud, Eddy | Ghiotti, Stéphane | Werey, C. | Gestion de l'Eau, Acteurs, Usages (UMR G-EAU) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-AgroParisTech-Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [Occitanie]) | Aquadep
français. Depuis la fin des années soixante-dix, la manière de poser le problème de l’alimentation en eau s’est progressivement transformée. D’un impératif d’universalisation de la desserte à domicile, on est passé à celui de sécurisation de l’eau destinée à la consommation humaine, ou eau DCH. Cette catégorie recouvre non seulement l’eau potable distribuée par les services mais également les eaux brutes utilisées pour la produire, autrement dit les ressources souterraines ou superficielles. Les contours de ce problème public ont été modelés par divers facteurs et se sont transformés avec le temps. Aux questions qualitatives et quantitatives initiales, soulevées assez précocement, se sont ajoutés plus tardivement les enjeux patrimoniaux, avec des inquiétudes sur la dégradation d’un réseau constitué de plusieurs centaines de milliers de kilomètres de tuyaux et sur l’aptitude des gestionnaires à en assurer le renouvellement, et enfin sociaux avec l’émergence des phénomènes de « pauvreté en eau » et la mise en place de divers dispositifs permettant de garantir un accès à l’eau potable pour tous. Aux facteurs de changement endogènes, liés par exemple à un certain épuisement du modèle classique de gestion par l’offre, se sont ajoutés des réorientations politiques fortes. La Directive cadre sur l’eau (DCE) de 2000 en particulier a déplacé le périmètre de concernement et d’intervention des gestionnaires de l’eau. L’article 7 fait ainsi de la qualité de la ressource le garant ultime de la qualité sanitaire de l’eau distribuée. Les gestionnaires sont dès lors désormais tenus tendanciellement à réduire le degré de traitement des eaux de consommation et donc à agir en amont sur la ressource, ce qui modifie notamment la frontière intersectorielle entre politique de l’eau et politique agricole.
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Informations bibliographiques
Cette notice bibliographique a été fournie par AgroParisTech
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