Etude de l’influence des systèmes de production oasiens pratiqués dans la région de Biskra sur l’abondance et la répartition spatio-temporelle des hyménoptères parasitoïdes des pucerons

Cette étude réalisée dans les écosystèmes oasiens de la région des Ziban (Biskra) pendant les années 2014, 2015 et 2016 a permis d’identifier 24 espèces d’Hyménoptères parasitoïdes des pucerons, dont 18 espèces agissent en tant que parasitoïdes primaires et 6 espèces sont des hyper-parasitoïdes. Les parasitoïdes primaires sont prélevés et identifiés en association avec 23 espèces de pucerons installées sur 29 espèces végétales. Un nombre de 86 associations tri-trophiques « plante-puceron- parasitoïde » a été obtenu. Le succès parasitaire de ces auxiliaires et leur niveau d’adaptation aux conditions environnantes sont évalués par le biais de plusieurs paramètres (Taux de parasitisme, taux d’émergence, taux d’hyper-parasitisme et la sex-ratio). Les résultats obtenus ont permis de constater que A. matricariae, A. funebris et L. testaceipes, sont les plus prolifiques et les plus potentiels. L’analyse de la répartition spatiale des parasitoïdes primaires a fait ressortir une hétérogénéité remarquable entre les trois types d’écosystèmes phoenicicoles choisis. La palmeraie de Branis s’est montrée la plus attractive à ces auxiliaires. Afin de comprendre l’influence des facteurs environnementaux sur la répartition spatio-temporelle de ces parasitoïdes, plusieurs variables ont été analysées, notamment, celles liées à la composition et à la configuration spatiale de l’habitat. Les résultats obtenus ont montré que l’espace non cultivé au sein de la palmeraie est plus déterminant pour la distribution de ces parasitoïdes comparativement à l’espace cultivé. Par ailleurs, il est constaté que les pucerons installés sur les Asteraceae, Poaceae et les polygonaceae sont plus parasités par ces auxiliaires comparativement au reste des familles. Ces résultats ont permis également de remarquer que la strate herbacée est plus attractive à ces ennemis naturels comparativement à la strate arborescente. L’étude de la dynamique spatio-temporelle des parasitoïdes primaires a mis en évidence que les espèces les plus dominantes sont celles qui ont l’aptitude à exploiter plusieurs espèces de pucerons indépendamment de l'emplacement et de l'année. C’est le cas de L. testaceipes et d’A. funebris.