Changement de la structure et de la composition des communautés d’adventices des vignes du Montpelliérais entre 1980 et 2020 en réponse au changement de pratiques viticoles

anglais. Within the framework of the global reduction in the use of herbicides in France (including glyphosate), it is necessary to find sustainable alternatives for crop weed control. Grapevines is an interesting study model, because the flora management practices have diversified in recent years. This change in farming practices is likely to impact the composition and structure of weed communities. The objective of this internship was to study the response of vineyard weed communities in the Monpelliérais region to these changes and to other types of variables (soil, climatic, meteorological, temporal, and geographical). Using flora, environment and practices data collected in 1978-1979, a comparison was made in 2020-2021 on 40 plots. Floristic composition was analyzed for each period using canonical redundancy analyses (RDA). Community structure was described with three diversity indices : species richness, total abundance and Shannon index. Specific richness increased, total abundance increased, and the Shannon index decreased over 40 years. The most present species are no longer the same between the two periods, except nine, including Lolium rigidum, Convolvulus arvensis and Diplotaxis erucoides, which remain the major species of the vineyard. Practices have diversified, and mowing has emerged as a new canopy management technique. Community composition is mainly influenced by practices, although some environmental variables (season, soil lime content, longitude) have a more important influence. Community structure was also primarily influenced by practices. These results are encouraging and pave the way for potential practices to be implemented in the vineyards of the Montpelliérais region to increase plant biodiversity.

français. Dans le cadre de la réduction globale d’emploi des herbicides en France (dont le glyphosate), il est nécessaire de trouver des alternatives durables pour le désherbage des cultures. La vigne constitue un modèle d’étude intéressant, car les pratiques de gestion de la flore se sont diversifiées ces dernières années. Ce changement de pratiques est susceptible d’impacter la composition et la structure des communautés d’adventices. L’objectif de ce stage était d’étudier la réponse des communautés d’adventices de vignes du Monpelliérais à ces changements et à d’autres types de variables (de sol, climatiques, météorologiques, temporelles, et géographiques). Grâce à des données de flore, d’environnement et de pratiques récoltées en 1978-1979, une comparaison a été réalisée en 2020-2021 sur 40 parcelles. La composition floristique a été analysée pour chaque période grâce à des analyses canoniques des redondances (RDA). La structure des communautés a été décrite avec trois indices de diversité : richesse spécifique, abondance totale et indice de Shannon. La richesse spécifique a augmenté, l’abondance totale aussi, et l’indice de Shannon a diminué en 40 ans. Les espèces les plus présentes ne sont plus les mêmes entre les deux périodes à l’exception de neuf, dont Lolium rigidum, Convolvulus arvensis et Diplotaxis erucoides qui restent les espèces majeures du vignoble. Les pratiques se sont diversifiées, et la tonte est apparue comme une nouvelle technique de gestion du couvert. La composition des communautés est influencée principalement par les pratiques, bien que certaines variables environnementales (saison, taux de calcaire du sol, longitude) aient une influence plus importante. La structure des communautés est aussi principalement influencée par les pratiques. Ces résultats sont encourageants et ouvrent la voie à de potentielles pratiques à mettre en place dans les vignes du Montpelliérais pour augmenter la biodiversité végétale.