Prediction of the chemical composition of the forage selected by dairy goats according to forage type and refusal rate | Prévision de la composition chimique du fourrage ingéré par des chèvres laitières selon sa nature et le taux de refus

Ferme expérimentale Le Pradel, EPLEFPA Olivier de Serres

International audience

anglais. Goat farms are unique in that they make the most of a wide range of feed resources, varying in quality and form. Goats are known for their ability to sort the forage offered to a greater extent than other ruminants, and to adapt their feeding behaviour to the type of distributed forage. This ability to sort can modify the expected feed value of the ingested forage in relation to that of the forage offered. This animal characteristic, combined with a context of diversified rations, makes it difficult to predict goats' responses to feed intake, and thus to control the quantity of refusals. Based on a database of trial results from 4 experimental sites, predictive equations for the chemical composition of ingested forage are proposed. This database includes 8 types of forage and 260 pairs of chemical values and quantities of forage distributed and refused. These forages were divided into 3 groups according to their ability to be sorted. This study confirms that the ability of a forage to be sorted and the refusal rate affect the chemical composition of the forage selected. A significant effect was observed with lucerne hay (+ 8 g/kg DM of crude protein (CP) for 10% additional refusal rate) and a lesser effect with unsorted forages, such as grass hay (+1 g/kg DM of CP for 10% additional refusal rate). For other forages qualified as sortable, we observe a gain of +5 g/kg DM of CP for 10% additional refusal rate. Similar responses were observed for NDF and ADF concentrations, with a decrease in their concentration in the ingested forage with increasing refusal rate. This study confirms the goat's ability to sort forage, and that it is possible to better predict the chemical composition of ingested forage according to its nature and torefusal rate.

français. Les élevages caprins présentent la particularité de valoriser une diversité de ressources alimentaires, variables en termes de qualité et de forme d’apport. La chèvre est réputée pour sa capacité à trier le fourrage distribué de manière plus prononcée que les autres ruminants, et à adapter son comportement alimentaire au type d'alimentation qu'elle reçoit. Cette capacité de tri peut modifier la valeur alimentaire du fourrage ingéré au regard de celle du fourrage distribué. Cette caractéristique animale combinée à un contexte de rations diversifiées rend difficile la prévision des réponses des chèvres aux apports alimentaires, ainsi que la maîtrise des quantités de refus. À partir d’une base de données rassemblant les résultats d’essais de 4 sites expérimentaux, des équations de prévision de la composition chimique du fourrage ingéré sont proposées. Cette base de données comporte 8 types de fourrages et 260 couples de compositions chimiques et quantités de fourrage distribué et refusé. Ces fourrages ont été répartis en 3 groupes en fonction de leur capacité à être triés. Cette étude confirme que la capacité d’un fourrage à être trié et le taux de refus affectent la composition chimique de l’ingéré. Un effet important a été observé avec du foin de luzerne (+ 8 g de MAT/kg MS pour 10 % de refus supplémentaire) et un effet moindre avec des fourrages peu triés, tel que le foin de graminées (+1 g de MAT/kg MS pour 10 % de refus supplémentaire). Pour les autres fourrages qualifiés de triables, on observe un gain de +5 g de MAT/kg MS pour 10 % de refus supplémentaire. Des réponses similaires ont été observées sur les teneurs en NDF et ADF, avec une diminution de leur teneur dans le fourrage ingéré lorsque le taux de refus augmente. Cette étude confirme la capacité de la chèvre à trier les fourrages et qu’il est possible de mieux prévoir la composition chimique du fourrage ingéré en fonction de sa nature et du taux de refus.