Vegetation development in the embanked channel of the Isère river upstream of Grenoble (French Alps): from the diagnosis to the evaluation of the practices of management | Développement végétal dans le lit endigué de l'Isère en amont de Grenoble (France) : du diagnostic à l'évaluation des pratiques de gestion
2002
Vautier, F. ((Université Clermont-Ferrand 2 (France). Laboratoire Géodynamiques des Milieux Naturels Anthropisés)) | Peiry, J.L. | Girel, J.
Французский. Les bancs de galets latéraux de l'Isère, régulièrement rajeunis par les crues courantes, représentent les derniers refuges pour des espèces alluviales alpines des cours d'eau de piémont. Depuis le milieu du 19. siècle, le cumul des impacts anthropiques sur la rivière (endiguement, extractions de matériaux alluvionnaires) a largement perturbé la dynamique des processus d'érosion et de dépôt des bancs de galets latéraux. Depuis les trente dernières années, ceux-ci se stabilisent et se fixent le long des digues, permettant l'installation et la croissance d'espèces arborescentes. Dans l'ensemble de la zone étudiée, on note une banalisation de la végétation, essentiellement représentée par des groupements arborescents à bois tendres (Saule blanc, Peuplier noir, Grisard, Aulne blanc, Robinier). Actuellement, la végétation couvre près de 20 pour cent de l'espace entre-digues (5 pour cent en 1970) soit une superficie d'environ 100 ha. Ces changements sont liés à la diminution drastique du transit de la charge grossière due à d'intenses extractions, et à l'absence de fortes crues au cours des dernières décennies. En raison d'un double risque pour les populations riveraines, rehaussement des lignes d'eau de crue et formations d'embâcles de bois dans la traversée de Grenoble, les gestionnaires de l'Isère sont contraints d'intervenir sur la végétation. Deux stratégies d'entretien sont adoptées : la première consiste à essarter la végétation (coupes à blanc puis entretien régulier au broyeur mécanique, tous les 2 à 3 ans), la seconde à essarter, puis à araser le banc (évacuation des dépôts fins) jusqu'au soubassement de galets. Un bilan de l'efficacité de ces interventions montre des différences spectaculaires entre les deux techniques d'entretien sur l'activité géomorphologique et sur la dynamique de réinstallation de la végétation après aménagement. L'essartement simple se traduit par la fixation des processus géomorphologiques et le développement rapide de la végétation. Celle-ci tend également à se densifier avec pour conséquence l'augmentation des processus de sédimentation fine et l'exhaussement des bancs. Une perte de diversité biologique s'en suit de même que l'installation d'espèces exotiques. L'essartement, suivi de l'arasement des bancs, a des effets beaucoup plus positifs car il restaure la dynamique géomorphologique (processus d'érosion et de dépôt), favorise un auto-entretien du chenal, augmente la diversité écologique par rajeunissement des communautés végétales et permet le départ de nouvelles séquences de succession typiques des milieux alluviaux alpins de piémont
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Эту запись предоставил Institut national de la recherche agronomique