Les kinases de rhoptries d'Eimeria tenella sont-elles de bonnes cibles thérapeutiques ?

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Английский. Chez les Apicomplexes, tels que Toxoplasma gondii, la mobilité du parasite, l'invasion cellulaire et le développement intracellulaire dépendent de la sécrétion du contenu des organites apicaux, micronèmes et rhoptries (ROP). Les rhoptries contiennent essentiellement des kinases (ROPK) qui divergent fortement des kinases eucaryotes. L’invalidation systématique et ciblée des ROPK de T. gondii a mis en évidence le rôle d’une vingtaine d’entre elles dans l’infection chronique. Chez Eimeria tenella, agent pathogène de la coccidiose aviaire caecale, le profil de transcription des ROPK a mis en évidence une transcription spécifique entre les stades extra- et intra-cellulaires. Les données protéomiques sont rares pour E. tenella ; aucune analyse protéomique exhaustive des ROPK au cours du cycle de développement n'a encore été publiée. Cependant, quelques données confirment l'expression d'au moins deux ROPK et sept ROPK, dans les stades sporozoïte et mérozoïte, respectivement. Les fonctions de deux ROPK ont été étudiées. EtROP1 (ETH2_0808400) est associée à l'inhibition de l'apoptose de la cellule hôte par son interaction avec P53. EtROP2 (ETH2_1303600) est impliquée dans la transition entre stade parasitaire, dans la voie de la p38 MAPK et dans l'activation du facteur cFos. L'absence d'orthologues de ROPK dans le kinome de l'hôte, leur sécrétion dans les cellules de l'hôte et leur rôle crucial dans le développement du parasite en font des cibles intéressantes pour le développement d’inhibiteurs. Certains composés ciblant les ROPK de T. gondii ont été identifiés. Dans le contexte du développement de la résistance aux anticoccidiens, des composés inhibant les ROPK pourraient être de nouvelles armes anticoccidiennes. Les ROPK d'E. tenella représentent des cibles thérapeutiques prometteuses, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre pleinement leur structure, leur fonction et leur potentiel pour le développement d’inhibiteurs.