Is there a genetic basis for obesity? | Existe-t-il une génétique prédictive de l'obésité ?
2001
Clement, K. ((Hôtel-Dieu, Paris (France). Service de Médecine et Nutrition))
法语. Le passage de l'information génétique vers les applications médicales devient possible grâce à une meilleure compréhension du génome humain. Les informations qui seront fournies grâce au décryptage du génome sont potentiellement immenses. Avec le temps, ces nouvelles informations génétiques seront traduites en tests diagnostiques prédictifs de maladies courantes. Peut-on dès aujourd'hui définir une génétique prédictive de l'obésité ? On pourrait prédire un risque prédictif mais dans les cas exceptionnels des obésités monogéniques. L'approche génétique dans des formes rares d'obésité humaine a conduit à l'identification des équivalents humains des modèles génétiques d'obésité du rongeur ou à l'implication de gènes situés dans les mêmes voies physiopathologiques. Le risque de développer une obésité sévère est grand, tant les voies physiologiques dans lesquelles les produits des gènes en cause, jouent un rôle fondamental pour la régulation du poids. Ces formes sont rares, consanguines et la pénétrance de la maladie est complète. L'obésité est sévère précoce, associée à des anomalies endocrines. Elles concernent des mutations dans le gène de la leptine et du récepteur, et des mutations des produits de la voie des mélanocortines, cible de la leptine dans l'hypothalamus, mutations du gène de la POMC et de la proconvertase 1 responsable du clivage de POMC en ACTH et en alphaMSH. On pense que l'analyse clinique doit permettre de repérer ces situations d'obésité qui peuvent ou pourront être traitées. Contrastant avec ces situations d'obésités syndromiques exceptionnelles, des mutations situées dans le gène du récepteur aux mélanocortines de type 4 sont responsables de formes isolées d'obésités. Elles sont plus fréquentes, de pénétrance et d'expressivité variable et n'ont pas d'autre anomalie endocrine associée. Seul l'étude génétique de MC4R permet de les reconnaître, mais l'action de potentielles drogues agonistes de MC4R sur ces formes de récepteur muté est inconnue. Dans la plupart des cas, on ne peut prédire un risque pour les obésités communes. A l'inverse des formes monogéniques, les obésités communes sont les plus fréquentes mais le risque génétique prédictif est difficilement évaluable à l'échelon individuel. Les études génétiques tentent d'identifier les gènes en cause, qui sont probablement nombreux. Les résultats de ces études génétiques sont difficiles à appréhender, souvent discordants traduisant le caractère complexe d'une maladie aux causes multiples
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