Dans une exploitation laitière, un troupeau ovin complémentaire. Mise au point d'un système de production en ferme expérimentale
1995
Rouel, J. | Laignel, G. | Bony, J. | Thériez, M. | Liénard, G.
The existence of milk quotas in the European community since 1984 has entailed modifications in dairy farm development. Briefly, the increase in the milk yield per cow has resulted in a reduction in herd size. This latter factor means that some forage areas may now be available for other uses. When cereal crop production is not possible, the alternative production choices are few and are basically limited to the raising of other herbivores : heifers, beef cattle, suckling cows, sheep.In mountainous zones where sheep are already being bred, as in the Massif Central region, dairy breeders could easily modify their holding with such an addition. This paper presents the results of a 5-year study undertaken on an experimental farm (1989/90 - 1993/94). The goal of the study was to develop a sheep production system that was adapted to the constraints and requirements of an intensive dairy farm, and which also took into account the possibilities of raising lambs commercially. The experimental farm was located in an INRA site, located in the mountains of Auvergne at 1000 m altitude. The sheep were a local breed (Limousine). The economic complementarity required by the dairy cows restricted the sheep production to a level that was than less productive than a specialized sheep production system, but it also required less work while making the upkeep of the land easier. The system that was finally adopted had only a single lambing per ewe per year in July-August before the beginning of the calving period in October. This permits the work to be spread out. Part of the summer field growth could be reserved for the nursing sheep. Light-weight lambs (2 to 2.5 months) could be produced for the southern European market. This would require only a small addition of concentrate as a supplement (44 kg per ewe and per year, on average for 3 years).The technical and economic results obtained are comparable to those obtained by a group of specialized sheep breeders located in the same region of North of the Massif Central, who were also using a local sheep breed. The more this system is perfected, the more the general reflections and possible future applications that could be initiated by this experiment must be remembered.
显示更多 [+] 显示较少 [-]L’existence des quotas laitiers dans l’Union Européenne depuis 1984 entraîne une modification des conditions de développement des exploitations laitières. Sans attribution de références supplémentaires, l’augmentation du rendement laitier par vache entraîne une réduction du nombre de vaches qui peut rendre disponible une partie des surfaces fourragères pour d’autres productions. Lorsque les céréales ne sont pas envisageables, les choix d’une production alternative sont réduits et se limitent à l’élevage d’autres herbivores, génisses, mâles engraissés, bovins allaitants, ovins.Dans les zones de montagne où l’élevage ovin est déjà présent, comme dans le Massif Central, les éleveurs laitiers peuvent plus facilement entreprendre cette production. L’article présente les résultats d’une étude en ferme expérimentale sur cinq années (de 1989-90 à 1993-94), dont l’objectif a été la mise au point d’un système de production ovin adapté aux contraintes et exigences d’un élevage laitier intensif, et qui tienne également compte des possibilités de commercialisation des agneaux. L’expérience a été menée dans un domaine INRA situé dans les Monts d’Auvergne à 1 000 mètres d’altitude. Les brebis sont de race rustique (Limousines). La complémentarité économique avec les vaches laitières permet de concevoir un système ovin moins productif qu’en élevage spécialisé, mais il doit être moins exigeant en travail, tout en facilitant l’entretien du territoire : le système finalement adopté repose sur un seul agnelage par brebis et par an ayant lieu en juillet-août, avant le début des premiers vêlages en octobre. Le travail est réparti. Une partie des repousses estivales des prairies peuvent être réservées aux brebis allaitantes. On peut produire à l’herbe des agneaux légers (2 à 2,5 mois) pour les marchés du Sud Européen, avec très peu de concentré (44 kg par brebis et par an en moyenne sur 3 ans).Les résultats techniques et économiques obtenus sont comparés à ceux d’un groupe d’éleveurs spécialisés ovins situés dans les mêmes zones du Massif Central Nord et ayant des brebis de race rustique. Plus que le système mis au point, il faut retenir la démarche et les réflexions générales qui peuvent être dégagées de cette expérimentation.
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