Désulfuration environnementale des rejets miniers pour le contrôle de la génération du drainage minier contaminé

La gestion des rejets miniers, tant pour les résidus que pour les roches stériles, constitue un véritable défi environnemental pour l’industrie minière autant par le volume de ces derniers que par leur diversité, leur potentiel contaminant et leur hétérogénéité. L'entreposage de ces rejets doit être conforme aux normes environnementales qui sont de plus en plus strictes, afin de minimiser leurs impacts sur l'environnement, notamment en matière de génération du drainage minier contaminé. Cette présente thèse a pour objectif principal d’approfondir le cadre d’application de la désulfuration environnementale (par flottation et/ou gravimétrie) en tant que technique de gestion intégrée des rejets miniers, pour le contrôle de la génération des contaminants (e.g., A s, Ni), qui peut émaner à la suite de l’oxydation de certains minéraux (e.g., sulfo sels) contenus dans les rejets miniers. Cette étude s'inscrit également dans la continuité des travaux permettant une meilleure compréhension des mécanismes surfaciques fondamentaux inhérents à la séparation par flottation de certains minéraux porteurs de contaminants (e.g., gersdorffite, skutterudite, nickéline) sous diverses conditions physico-chimiques. Cet exercice a permis de déterminer les conditions optimales nécessaires de leur flottation. Ces résultats fondamentaux ont été validés par une application sur des résidus miniers (Amaruq) porteurs de la gersdorffite (NiAsS). Quant aux stériles miniers , cette étude a permis de définir le DPLS (diamètre d’encapsulation physique des sulfures) par le biais de techniques minéralogiques avancées combinées à des tests géochimiques . Ce paramètre permet de séparer le stérile minier étudié en deux fractions de réactivités différentes : une fraction >DPLS=2.5mm à faible risque et une fraction < DPLS génératrice de contaminants et de volume réduit. Les travaux ont également permis de proposer une méthodologie de gestion durable de ce rejet avant son entreposage. De nouvelles pratiques permettant de décontaminer la fraction réactivevet de la stocker de manière plus durable ont été développées. Les résultats obtenus ont montré que la séparation en milieu dense (DMS centrifuge) et le procédé combinant la flottation et la gravimétrie présentent une efficacité de décontamination intéressant e de la fraction problématique, ce qui permet d’élaborer de nouvelles pratiques concrètes.