La qualité du coton est liée à un ensemble de caractéristiques physico-chimiques, à l'image du produit et à l'organisation des acteurs pour l'évaluer, la préserver et la faire reconnaître. Du fait de la multiplicité des critères pris en compte tout au long de la filière, il est difficile d'appréhender la notion globale de qualité. Les auteurs présentent la démarche et les résultats d'une étude prospective, réalisée au Brésil, sur les marchés de la fibre de coton, en relation avec la qualité. Cette étude de cas a permis de définir la qualité de la fibre, telle qu'elle est perçue par chaque type d'acteur (producteurs, égreneurs, filateurs, industries textiles), en fonction des contraintes et des stratégies des entreprises vis à vis du marché. La principale conclusion de cette étude est que l'industrie textile nationale ne valorise pas le coton de meilleure qualité. Elle est globalement satisfaite par la production nationale. La demande externe est plus exigeante, que ce soit sur la qualité technologique (cas des marchés asiatiques) ou sur les composantes marketing et sociale de la qualité (normalisation, classification, traçabilité, cas de certains marchés américains et européens). (Résumé d'auteur)

Depuis une dizaine d'années, la recherche a pu établir la toxicité des ochratoxines, toxines produites par des champignons présents dans le café. La FAO a mis en place un projet d'évaluation et de diminution du risque de contamination par les OTA. La prévention de ce risque implique une amélioration des modes de production et un soin plus important sur les modes de transformation et de stockage dans la filière. En Indonésie et plus spécifiquement au Lampung (Sud Sumatra), il semble que le risque de contamination soit une réalité. On observe de façon générale qu'il existe une corrélation entre la qualité du café et le risque de contamination par les OTA. Les recommandations visant à diminuer ce risque vont de pair avec une amélioration de la qualité sanitaire et organoleptique du café. Or, dans le Lampung, la qualité globale du café produit est plutôt basse. Cependant, Nestlé a développé un projet d'achat de café de qualité directement aux producteurs. Ce projet pourrait donc servir de modèle pour diffuser la production de café de qualité et diminuer le risque de contamination par les OTA chez les producteurs du Lampung. Nestlé a implanté ce projet à Ngarip. C'est un village de 5000 habitants dont l'activité principale est la production caféière. On observe qu'il y a peu de variabilité dans les modes de production d'un caféiculteur à l'autre. Le système adopté vise à diminuer les dépenses au maximum pour profiter d'une marge la plus importante possible étant donné que les prix de vente sont bas et qu'il n'y a pas de marché pour du café de qualité en dehors du système Nestlé. La variabilité que l'on peut observer est principalement due à la surface cultivée, au niveau de diversification (poivre, riz, piment, chèvres) et aux possibilités d'avoir un autre emploi en dehors de l'exploitation. S'il n'y a pas d'opportunités pour les producteurs d'avoir une prime pour un café de meilleure qualité, c'est que les acteurs de l'aval de la filière ont intérêt à acheter du café de basse qualité. La transformation secondaire du café (séchage mécanique, tri des grains défectueux, polissage, etc) se concentre en aval de la filière. Les exportateurs font le plus de bénéfice sur du café de basse qualité vendu à leurs clients qui ont une forte demande pour ce type de café. Les exportateurs ne souhaitent donc pas acheter de café de qualité. Cette demande se répercute vers l'amont de la filière et les producteurs n'ont d'autres possibilités que de vendre du café de basse qualité à bas prix. Nestlé donne l'opportunité à ces producteurs de vendre du café de qualité à un prix supérieur au prix du marché. Les exigences de Nestlé se basent sur deux critères quantitatifs, un nombre de défauts inférieur à 120 et une humidité inférieure à 12%. Nestlé achète ce café pour alimenter son usine de café soluble basée à Bandar Lampung. L'entreprise s'assure ainsi un niveau de qualité qu'elle paye à un prix équivalent au prix qu'elle achèterait à un exportateur. Ce système a bien fonctionné au départ mais étant donné que la prime à la qualité est d'autant plus intéressante que les volumes traités sont importants, d'autres acteurs de la filière sont entrés dans la commercialisation de ce type de café. Les traders et les collecteurs traitent maintenant les ¾ du café acheté par Nestlé. Et plutôt que de produire du café de qualité dès la plantation, les traitants sèchent et trient le café asalan pour le revendre à Nestlé. Du point de vu de la problématique des OTA, les critères d'achat de Nestlé permettent de diminuer le risque de contamination par les OTA, mais plus le café est acheté en aval de la filière et plus le risque de contamination redevient important. Il n'est pas possible de connaître les conditions de transformation et de stockage du café qui a été reséché et trié par des traders. Pour du café acheté aux producteurs, le risque est beaucoup moins important car il y a moins d'incertitude sur le mode de séchage, la gestion de l'humidité et sur l'évolution du

L'INDAP - Instituto Nacional de Desarollo AgroPecuario - a été mandaté par le ministère de l'agriculture chilien pour mettre en oeuvre une stratégie de valorisation de la qualité des produits agroalimentaires des petits paysans chiliens. Dans ce contexte, l'objectif de la coopération Indap - Cirad est d'étudier le système existant pour proposer une stratégie et des instruments (nouveaux ou améliorés) destinés à optimiser l'appui mis en oeuvre par l'Indap. Dans ce but et depuis mars 2003, les actions suivantes ont été retenues et mises en oeuvre: - F1: Réaliser des audits qualité, auprès des acteurs concernés, afin d'identifier les limites de maîtrise de la qualité. - F2: Etudier la perception des attributs de qualité par les consommateurs et leur volonté à en payer le prix. - F3: Etudier des démarches Qualité françaises en Languedoc-Roussillon. - F4: appuyer l'organisation de l'évènement bi-annuel «Expo mundo Rural» vecteur de valorisation des produits «Sabores del Campo». La mission réalisée en mai 2005 était l'occasion de faire le point sur le travail réalisé jusque là (F1 à F4) afin de proposer une nouvelle stratégie dans laquelle le Cirad pourrait éventuellement continuer à s'impliquer. Parmi les points faibles notés dans le projet actuel de valorisation des produits agroalimentaires paysans chiliens, ont été relevés: - un manque de formation des producteurs (sur le thème de la qualité). - un manque de formalisation des pratiques. - la mise en avant de «caractéristiques produits» qui se révèlent être non mesurable. - un manque d'impact économique garanti concernant la valorisation de ses produits par des signes Qualité. - la compatibilité peu évidente entre valorisation locale et internationale. - la déficience en structures locales expérimentées de certification et d'accréditation. Afin de pallier à certains de ces points faibles et ainsi répondre aux attentes tant des consommateurs que des producteurs, les grandes lignes d'un nouveau projet - dans lequel le Cirad a proposé sa contribution - ont été arrêtées; il s'agit de - WP 1: Coordination du projet. - WP 2: Consolidation de la marque «Sabores del Campo» - WP 3: Caractérisation des attributs de Qualité. - WP 4: Elaboration du système de contrôle. (Résumé d'auteur)

Thèse, Université du Québec à Montréal, 2005 | Appendices B et C non comprises | Dans ARCHIV 126838 | Ce projet explore des enjeux de santé environnementale liés à la contamination par le mercure de l’écosystème du Bas-Tapajós, en Amazonie brésilienne. Il est maintenant reconnu que la santé représente beaucoup plus que l’absence de maladie. La notion de bienêtre général fait désormais partie intégrante de la santé, et la qualité de vie représente un aspect de la santé jusqu’à maintenant souvent ignoré dans les études portant sur les problématiques de santé environnementale. Ce projet utilise une approche écosystémique à la santé humaine pour évaluer la santé et la qualité de vie des habitants des communautés riveraines du Bas-Tapajós, en relation avec leur exposition au mercure. Cette étude, menée au niveau régional, permet de prendre en considération la diversité culturelle et écologique des communautés. D’une part, l’évaluation de la perception de la santé et de la qualité de vie a permis de constater que la population riveraine du Bas-Tapajós n’est pas une population homogène ayant une vision unique de la santé et de la qualité de vie. Des groupes distincts, avec différents profils sociodémographiques et modes de vie, ont différentes perceptions de la santé et de la qualité de vie. Les modes de vie traditionnels semblent être reliés à une meilleure santé et qualité de vie, malgré le fait qu’ils soient aussi associés à une exposition au mercure plus importante. Cette étude montre donc que, dans le contexte de contamination au mercure d’un écosystème, une intervention devrait considérer les bénéfices de maintenir des modes de vie traditionnels, tout en minimisant les risques toxiques associés à l’exposition au mercure. L’approche écosystémique à la santé humaine semble être un outil approprié pour arriver à ce genre de solutions. D’autre part, l’utilisation du questionnaire WHOQOL-BREF, développé par l’Organisation mondiale de la santé pour mesurer les dimensions subjectives de la qualité de vie, semble inappropriée dans les communautés riveraines d’Amazonie brésilienne. En effet, une première validation de cet instrument montre que le questionnaire ne répond pas à la majorité des critères de validité psychométrique. En somme, ce travail montre que la santé et la qualité de vie sont des concepts subjectifs, grandement influencés par les contextes socio-économique et culturel.

La consommation des phosphates alimentaires dans l’Union Européenne a diminué depuis la fin de 2001 suite à la baisse de la production d’aliments composés ; à la prise en compte de marges de sécurité plus faibles en formulation et des normes d’apport alimentaire réduites en phosphore, et d’une utilisation croissante de la phytase. Face à cette situation, la réponse de l’industrie des phosphates alimentaires devrait être centrée sur la qualité nutritionnelle des produits. Les phosphates alimentaires de haute qualité sont caractérisés par des propriétés physico-chimiques stables et précises, par une bonne solubilité du phosphore et par une teneur aussi basse que possible en substances indésirables. Ces phosphates sont en outre caractérisés par une digestibilité élevée du phosphore réduisant au minimum le phosphore excrété dans l’environnement sans mettre en danger la santé, la production et le bien-être des animaux. En outre, seules les sociétés disposant d’une certification de garantie de qualité et de systèmes de traçabilité mis en application peuvent assurer une production de phosphates alimentaires de haute qualité, assurant la sécurité de l’alimentation animale. De cette façon, les phosphates alimentaires contribuent à apporter la qualité «de l’étable à la table» dans l’Union Européenne.

Consumers form their expectations about the quality of meat at the point of purchase based on the quality cues that are available in the shop. The main aim of this study is to investigate how consumers quality expectations, experience quality and credence quality with regard to red fresh meat are formed, and how they are related to a number of attributes and quality cues. 211 housewives were interviewed. The results show that color, price, and taste are the most important attributes for the consumer. The results also reveal that "fat content'' is of slight importance. | Les consommateurs forment leurs attentes à propos de la qualité de la viande en lieu d'achat, en se basant sur les critères de qualité qui sont disponibles au moment de l'achat. Le but principal de cette étude est d'évaluer comment se forment "la qualité attendue'', "la qualité d'expérience'' et "la qualité de croyance'' à l'égard de la viande rouge fraîche et comment ces dernières sont liées à un certain nombre d'attributs et de critères de qualité. Un échantillon de 211 ménagères est interrogé. Les résultats prouvent que la couleur, le prix et le goût sont les attributs les plus importants pour le consommateur. Les résultats indiquent également un faible intérêt de "la teneur en gras''.

A Madagascar, l'élevage de canards est une pratique ancienne. L'apparition du canard mulard a été plus tardive, de même que la pratique du gavage, introduite dans les années 60-70 par des missionnaires. La filière canards gras est une filière complexe: atomisation de la production, multiplicité des intervenants aux différentes étapes, dispersion des activités dans des régions différentes du pays. Divers acteurs participent à son encadrement et à sa promotion. La filière canards gras a connu un fort développement dans les années 90. Madagascar était notamment devenu exportateur de foie gras vers la France. Mais les marchés d'exportation se sont refermés en raison de la déficience de la qualité sanitaire des produits et de l'absence de traçabilité. Afin d'accéder à ces marchés d'exportation, il convient d'améliorer la qualité sanitaire tout au long de la filière et de satisfaire aux exigences sanitaires des pays importateurs. Du fait du peu de perspectives d'expansion sur le marché intérieur, les deux principales sociétés transformatrices de produits à base de canards gras misent sur le développement des exportations. Dans ce contexte, la Maison du Petit Elevage, organisme interprofessionnel spécialisé dans les filières d'élevage à cycle court, a proposé à ces sociétés un appui à la mise en place d'une démarche qualité. Afin de construire la qualité sanitaire des produits fabriqués, une démarche HACCP a été mise en oeuvre au sein des ateliers de transformation. L'exemple de l'application de cette démarche est détaillé sur un produit. Cependant pour être pleinement efficace, la démarche qualité doit concerner l'ensemble de la filière. L'une des deux sociétés a ainsi concrétisé un projet d'intégration des activités d'élevage et de gavage, en veillant à l'application de mesures de maîtrise de la qualité sanitaire tout au long de la chaîne de production et de transformation, et à la mise en place d'une traçabilité totale. (Résumé d'auteur)

Le LERFoB travaille sur l'analyse des relations entre la croissance des arbres et la qualité du bois. Ces travaux ont considérablement évolué ces quinze dernières années et les résultats obtenus permettent de mettre à disposition des gestionnaires des outils informatiques d'aide à la décision que ce soit pour l'estimation de la qualité en bois d'une ressource forestière exisitante ou bien pour l'estimation de la qualité en bois d'une ressource future.