Differential germination in flux pollination | Différences dans les vitesses de germination du pollen chez le lin cultivé

International audience

Inglés. Counts of pollen germination percentages on stigmas and measurements of pollen tube lengths in the styles of flax were made for various crosses and F1 back-crosses including reciprocal crosses and selfings. The results were analysed by the diallel method of GRIFFING. Both reciprocal effect and general combining ability were found. Some varieties had better-germinating pollen and styles allowing a more rapid pollen-tube elongation. The F1 pollen germination showed lower rates on selfing and on back-crosses with the parents. In the same way, the styles of the F1 discouraged germination and elongation of pollen tubes of both the F1 pollen and that of the two parents. These effects may be explained by the diversity of action of secondary fertility genes. There are probably several of them, their action varying with number and nature. A cross between two homozygous autogamous varieties disturbs their functioning which may have been established gradually by natural selection. Possible reasons for the observed phenomena are discussed. The acquisition of autogamy may also have been achieved by mutation at the cistron for the activation of pollen specificities whereas the styles retain their incompatibility reaction. That is the best explanation that can be given for reciprocal effects : the mutated pollen grain will have a more rapid germination and the pollen tubes a faster growth than those of a pollen grain with secondary fertility genes impeding more or less the incompatibility reaction.

Francés. Des comptages de pourcentage de germination de grains de pollen sur les stigmates et des mesures de longueur de tubes polliniques dans les styles ont été réalisés pour différentes combinaisons de croisements de variétés de lin y compris les croisements réciproques et les autofécondations. Ces observations ont également été faites pour deux F1 et leurs back-cross. Les résultats ont été analysés par la méthode diallèle de GRIFFING. Des différences significatives ont été observées pour l’aptitude générale à la combinaison. Certaines variétés ont un pollen qui germe mieux et des styles favorisant davantage la germination et l’élongation des tubes polliniques. Le pollen des F1 germe nettement moins bien en autofécondation et sur les styles des deux parents. De même, les styles des F1 défavorisent la germination et l’élongation des tubes polliniques que ce soit pour l’autopollen ou le pollen des deux parents. Ces différences peuvent s’expliquer par l’action de gènes secondaires de fertilité contrariant le fonctionnement du gène d’incompatibilité. Leur mode d’action doit dépendre de leur nombre et de leur nature. Un croisement entre deux variétés homozygotes autogames perturbe leur fonctionnement qui a dû se constituer progressivement par sélection naturelle au cours des générations. L’acquisition de l’autogamie a pu se faire également par mutation du cistron d’activation des spécificités du grain de pollen, les styles conservant leur réaction d’incompatibilité. C’est la meilleure explication qu’on puisse donner aux différences entre croisements réciproques : le pollen muté germera plus vite que celui qui a des gènes secondaires de fertilité contrariant plus ou moins le fonctionnement du gène d’incompatibilité.