Stratégies pour de nouveaux progres techniques et économiques en aviculture

The combination of scientific, technic and economic arguments can still contribute to the elaboration of numerous progress strategies in poultry production. Thus, improvements induced by classical quantitative genetics are far from being ended. New selection criteria are in progress (both in anatomy and physiology). These can be complemented by studies of DNA polymorphisms used as predictors of economic characters such as resistance to illness. However these methods are expensive such as trangenesis which is still limited to the methodological study stage. These methods will be applied practically only if the feasibility to increase an economic trait is clearly demonstrated. In the meantime, any somatotropin induced growth stimulation seems to be excluded. The metabolic utilization of feedstuffs will require an evaluation which is increasingly precise. It may be sometimes enhanced by enzymes in order to decrease environment pollution (nitrogen and phosphorus). The achievement of safe (without pathogenic bacteria) complete feed will be also required. The future of reproduction depends on the control of the breeders’ feed intake and, later, on a general use of artificial insemination which will allow a totally separated management of the two sexes. Poultry pathology is diversifying on account of new complex syndromes such as infectious runting or leg weakness. The animal transport of pathogenic (for man) bacteria will be the other main concern henceforth. Multivalent vaccines can be prepared by gene recombination techniques which will place side by side genes of different antigenic sites inside a bacteria or a virus. An other innovation may be the administration in ovo of some vaccines during the egg transfer to the hatcher. Rearing techniques have still to be adapted to the specificities of each country and even of each area; they must take first into account the bacteriological quality of the final products and the animal welfare problem. Poultry products will be increasingly submitted to a first, and even to a second transformation which will continually increase their practicability and dietetic value. They will be promoted by trade-mark and advertising politics. As a whole, economic optimization studies integrating all the operations of a network production have still to be developed.

La réunion d’arguments scientifiques, techniques et économiques peut permettre d’élaborer encore de nombreuses stratégies de progrès pour l’aviculture. Ainsi, les améliorations à attendre de la génétique quantitative classique sont loin d’être terminées. Des critères nouveaux (anatomiques ou physiologiques) de sélection sont en préparation et ils pourront être complétés par des études de polymorphismes d’ADN utilisés comme indicateurs de caractères économiques, notamment de résistance à certaines maladies. Ces méthodes sont cependant coûteuses, de même que la transgénèse qui n’en est encore, quant à elle, qu’au stade des études méthodologiques. Elles ne seront donc mises en place que si la possibilité d’amélioration d’un critère économique important est démontrée. Dans l’entre temps, toute modification de la croissance par administration de somatotropine paraît exclue. L’utilisation métabolique des matières premières alimentaires devra de son côté être de mieux en mieux connue et quelquefois accrue par utilisation d’enzymes afin de réduire les rejets dans l’environnement (azote et phosphore). L’obtention d’aliments bactériologiquement irréprochables devra aussi être assurée. L’avenir de la reproduction est fortement lié à la maîtrise de la consommation alimentaire des animaux reproducteurs et, ultérieurement, à l’usage généralisé de l’insémination artificielle qui permettra une gestion totalement séparée des deux sexes. La pathologie se diversifie avec l’apparition de syndromes complexes (anémie infectieuse, troubles locomoteurs ...) tandis que le portage sain de bactéries pathogènes pour l’homme constitue désormais l’autre source principale de préoccupations. Les techniques de recombinaison génique devraient permettre, en juxtaposant les gènes de différents épitopes à l’intérieur d’une même bactérie ou virus, la création de vaccins multipotents qui, autre innovation, seront peut-être administrés in ovo à l’embryon. Les modes d’élevage ont encore à s’adapter aux spécificités des pays (et même des régions) en privilégiant toujours la qualité, notamment microbiologique, des produits obtenus (volailles et oeufs) et les problèmes de bien-être animal. Les produits avicoles eux-mêmes seront de plus en plus souvent l’objet d’une première, voire d’une seconde transformation améliorant sans cesse leur commodité d’emploi et leurs caractéristiques diététiques ; ils seront valorisés par une politique de marque et d’« image-qualité ». Globalement, la gestion par résultat économique vrai intégrant l’ensemble d’une filière est probablement appelée à se développer.