Le paradoxe sénégalais
1999
Technical Centre for Agricultural and Rural Cooperation
Le paradoxe sénégalais Bassirou Diarra, observateur des pêches attaché à la Direction de l'océanographie et des pêches maritimes (DOPM) du Sénégal, nous fait part de ce qu'il appelle le paradoxe sénégalais : 'La pêche connaît une situation de plus en plus catastrophique dans notre sous-région. Une observation des captures par unité de temps de ces dernières années révèle que les ressources, en ce qui concerne certaines espèces, sont en baisse. Au Sénégal, les navires locaux sont très peu surveillés en haute mer et bénéficient d'autres avantages, à tel point que beaucoup de navires étrangers changent de pavillon, même si c'est provisoire. [] Les analyses ont montré que les navires locaux se retrouvent plus souvent que les autres en situation de non-conformité avec la loi, parce qu'ils ne sont pas soumis à une surveillance adéquate. Il est temps de se pencher sur cette situation qui est criante. En ce moment, ce sont les navires sénégalais qui pillent les eaux du Sénégal, et non les étrangers comme le pensent beaucoup de gens. Par ailleurs, il est impératif d'harmoniser la législation des pêches dans notre sous-région (Gambie, Guinée-Bissau, Maroc, Mauritanie, Sénégal). C'est d'autant plus nécessaire que le poisson ne connaît pas de frontière ; les stocks se déplacent dans ces différentes eaux selon les saisons.' ( voir également 'En bref' page 8)
Показать больше [+] Меньше [-]Bassirou Diarra, observateur des pêches attaché
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