Évolution des systèmes de reproduction chez les plantes face aux changements globaux
2024
Cheptou, Pierre-Olivier | Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-École Pratique des Hautes Études (EPHE) ; Université Paris Sciences et Lettres (PSL)-Université Paris Sciences et Lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD [Occitanie])-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Institut Agro Montpellier ; Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Université de Montpellier (UM)
International audience
Показать больше [+] Меньше [-]Английский. Beyond species extinction, it is likely that global change modifies selection regimes in natural populations. Whereas the classical Darwinian paradigm considers evolution as a slow process, it is now accepted that populations can evolve rapidly, in a few dozen generations. Plant-pollinator relationship is a central relationship in terrestrial ecosystems and the current pollinator decline can potentially disrupt this relationship. In this paper, we explore the possibility that reproductive systems in plants evolve in the face of pollinator decline. Using the case of a recent resurrection ecology study in Viola arvensis, the field pansy, we show that the evolution of a self-fertilization syndrome, and thus the breakdown of the plant-pollinator interaction, is in progress. Beyond the species itself, the evolution of reproductive regimes in plants involves relationships between species (pollinators and higher trophic levels). Thus, this example illustrates that global change is likely to affect biodiversity at different scales: from populations (Darwinian evolution) to ecosystem functions (relationships between species). This study shows that evolutionary processes modify the functioning of ecological systems and, where applicable, the related ecosystem services.
Показать больше [+] Меньше [-]Французский. Au-delà de la crise d’extinction, les changements globaux sont susceptibles de modifier les régimes de sélection dans les populations naturelles. Alors que le paradigme darwinien classique considère l’évolution comme un processus lent, il est maintenant admis que les populations peuvent évoluer rapidement, en quelques dizaines de générations. La relation plantes-pollinisateurs est centrale dans les écosystèmes terrestres et le déclin des pollinisateurs actuels est en mesure de bouleverser cette relation. Dans cet article, nous explorons la possibilité d’évolution des systèmes de reproduction chez les plantes face au déclin des pollinisateurs. En utilisant le cas d’une étude récente d’écologie de la résurrection chez Viola arvensis, la pensée des champs, nous montrons que l’évolution d’un syndrome d’autofécondation, et ainsi de la rupture de l’interaction plantes-pollinisateurs, est en cours. Au-delà de l’espèce elle-même, l’évolution des régimes de reproduction chez les plantes affectent les relations entre espèces (pollinisateurs et niveaux trophiques supérieurs). Ainsi, cet exemple illustre que les changements globaux sont susceptibles d’affecter la biodiversité aux différentes échelles : depuis les populations (évolution darwinienne) jusqu’au fonctionnement des écosystèmes (relations entre espèces). Cette étude montre que les processus évolutifs modifient le fonctionnement des systèmes écologiques et, le cas échéant, les services écosystémiques afférents.
Показать больше [+] Меньше [-]Библиографическая информация
Эту запись предоставил Institut national de la recherche agronomique